Les Swinging Poules – Chansons synchronisées – Au théâtre de l’ESSAION 6, rue Pierre au lard (à l’angle du 24 rue du Renard) 75004 Paris – Du 25 novembre au 6 janvier : les lundis et mardis à 21h – Relâches les 10, 17 et 24 et 31 décembre – Réservations 01 42 78 46 42 www.essaion.com. Par Laurent Gharibian

SwingingPoules-WEB

Mise en scène : Flannan Obé

Distribution : Florence Andrieu, Caroline Montier, Charlotte Baillot

en alternance avec Flannan Obé et

Philippe Brocard  au piano

Elles ont chacune une solide formation classique. Florence Andrieu, la créatrice de ce trio vocal d’exception, évolue de l’opéra à la comédie musicale et l’opérette en passant par le jazz. Charlotte Baillot chante aussi bien l’oratorio que l’opéra et fait partie d’ensemble vocaux de renom. Caroline Montier s’est formée au chant et au piano-jazz après un 1er Prix de piano et un 1er Prix de chant lyrique.

On pressent dès les premiers instants du spectacle  » Chansons synchronisées » que l’on va passer un moment délicieux. Cela se confirme jusqu’au bouquet final. Ce trio, c’est plutôt un quintette. Au piano, Philippe Brocard s’en donne à coeur joie. Et, lors d’interventions chantées, ce baryton fait montre de belles capacités de comédien, habitué qu’il fut de grandes scènes d’opéra.

Le cinquième élément de cette réussite c’est Flannan Obé, metteur en scène, accoucheur d’idées et expert à concrétiser tous les possibles dans une discipline exigeante.

 Sur les seize chansons que comporte ce show burlesque, il a réalisé l’adaptation française pour huit titres. Les originaux viennent d’outre atlantique. Deux ont pour auteur rien moins que Stephen Sondheim, deux autres Jule Styne, l’heureux compositeur de « Funny Girl » à l’affiche en ce moment dans la capitale. L’illusion est parfaite quant à ces chansons que l’on croirait appartenir… au patrimoine hexagonal.

Elles voisinent en harmonie avec nos classiques enfin entendus sous une autre forme comme « Les biaiseuses », « Il fait trop beau pour travailler » qu’avaient créé Les Parisiennes. On aime à retrouver « Ca tourne pas rond » de l’irremplaçable Francis Blanche autant que l’éternel « Syracuse » miracle de fusion entre Bernard Dimey et Henri Salvador.  Parmi d’autres perles, certaines sont respectivement signées Jean Yanne, Léo Lelièvre ou Raymond Vincy – auteur d’opérettes deux fois célébré ici – souvent éclipsé dans les mémoires au profit de l’illustre compositeur Francis Lopez.

Un travail de mise en scène époustouflant de précision permet de remettre dans la modernité un répertoire des années 50 et 60 qui saura satisfaire un public curieux de joies nouvelles.

Nos trois chanteuses se livrent avec une énergie, un aplomb et une fantaisie débridée qui forcent le respect et l’admiration. Ce brillant exercice de style, conduit avec un humour joliment féroce sur l’image de la femme, fait apparaître trois tempéraments aussi complémentaires que distincts:  gaffeuse impénitente,  fleur bleue émoustillée et fanatique nymphomane…Question actualité et pertinence, en plein dans le mille. Elles sont irrésistibles. Un must absolu. Pour un public toutes générations. Sans exclusive…

                                                      Laurent Gharibian

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