Photo. D.R.
avec
Florian Choquart
Christiane Cohendy
Jeanne Disson
Assistante à la mise en scène – Sandra Choquet
Scénographie – Simon Vallery
Lumières et régie générale – Léo Thévenon
Son – Pierre Bodeux
Costumes – Cidalia Da Costa
Maquillage – Cécile Kretschmar
Administratrice – Karinne Méraud
Ce n’était pas un Français à part entière parce qu’il était juif et considéré comme indigène sous le régime de Pétain. Cela ne l’a pas empêché d’être arraché à sa terre natale, l’Algérie en 1944, d’être mobilisé pour libérer la France et d’avoir « l’immense honneur d’intégrer l’armé commandée par le général Jean de Lattre de Tassigny » puis d’être fauché à 19 ans lors de la libération de l’Alsace.
Cet illustre inconnu, ce grand-oncle que Valérie Zenatti n’a pu connaitre, était prénommé Jacob.
L’écrivaine a voulu redonner un visage à Jacob parmi tous ces oubliés tombés pour la France, à partir d’une photo et des souvenirs de sa grand-mère. Le roman qu’elle a écrit nous parle de cette mémoire émotive, souterraine, toujours aux abois qui voudrait bien comprendre ce qui la hante, comment elle peut être traversée par le visage d’un inconnu dont l’histoire individuelle ne franchira jamais le bas de page de la grande Histoire.
Valérie Zenatti raconte tout le parcours de Jacob mais aussi celui de sa mère Rachel qui tente sans succès d’avoir des nouvelles de son fils.
Dyssia LOUBATIERE, metteure en scène, impressionnée par la force du récit, après une lecture mise en espace présentée à Montélimar le 17 Septembre 2015 à l’Auditorium Petrucciani, a décidé de l’adapter pour une représentation théâtrale.
Les spectateurs que nous enjoignons à lire le livre, auront l’avantage de voir incarnés sur scène Jabob et Rachel par des comédiens engagés, respectivement, Florian Choquart et Christiane Cohendy, un troisième personnage Louise, l’amour de Jacob étant interprété par Jeanne Disson.
Que ce désir de transmission puisse porter ces fruits, parce qu’il trace ce que nous avons toujours à l’esprit, un humain quelqu’il soit, n’est pas qu’une goutte de sang invisible dans l’océan des guerres, cette goutte nous en portons tous l’empreinte, il nous appartient de ne pas l’oublier.
Paris, le 27 Mai 2019
Evelyne Trân