Mise en scène : Martine Fontanille
Avec Karine Dron
Création lumières : Vincent Dubois
Scénographie : Thierry Grasset
Musique : François Vivier
Elle est née en 1908 comme Simone de Beauvoir, dans une famille aisée en haut de l’échelle du 20ème siècle, et elle partage avec la figure de proue du féminisme, une indépendance d’esprit développée très tôt dès l’enfance. Personne n’aurait pu les empêcher de penser ces petites filles dans leur prison dorée, celle d’une éducation bourgeoise bornée et rigoureuse en total décalage avec la vivacité de leur intelligence.
Faire trembler les murs et comment ! Telle qu’elle se décrit, Françoise Dolto,à travers ses souvenirs d’enfance, fait penser à Alice au pays des adultes.
Etranges étrangers que ces adultes dont il va falloir décrypter les conventions, les absurdités, les anomalies, pour donner libre cours à un invincible désir de sortir des sentiers battus.
Martine FONTANILLE met en scène l’enfant Françoise DOLTO, telle qu’elle se campe à travers l’ouvrage biographique Enfances écrit à la demande de sa fille.
Nous savons tous que l’enfant que nous avons été nous accompagne toute la vie. Dans cette adaptation, le personnage Dolto revit son enfance avec beaucoup de malice. Elle lui offre une place inattendue, témoignant qu’un enfant se pose beaucoup de questions sur la vie, sur la mort et est confronté à une véritable solitude du fait de l’incompréhension ou du silence des adultes.
Ce décalage entre la perception de l’enfant et celle de l’adulte, Françoise Dolto en a fait d’ailleurs son pilier d’exploration.
Photo François Vivier
Ce qui ressort du témoignage de l’enfant Dolto, c’est son côté très personnel, cette affirmation du moi enfant qui a le droit de s’exprimer comme n’importe qui, même si ses opinions peuvent paraître étonnantes ou originales.
Sur la scène trône une curieuse machine aussi intrigante qu’un moteur de locomotive antique, pleine de secrets, tel un joyeux tiroir à souvenirs 1900, que l’interprète manipule comme un jouet fabuleux.
Et puis, il y a l’objet fétiche, une radio obsolète qui rappelle les minutes glorieuses de l’émission « Lorsque l’enfant parait » sur France Inter.
Photo Mathilde Bailly
Avec aplomb et pétulance, la comédienne Karine DRON, assume avec un plaisir évident les propos de l’enfant Dolto perspicaces et excitants.
Voilà une traversée dans l’enfance de Françoise Dolto tout à fait piquante et savoureuse. L’enfant ne cessera jamais de faire des cornes à l’adulte pour le meilleur des rêves possibles !
Paris, le 22 Décembre 2018
Evelyne Trân
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Excellent post!
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