D’UN RETOURNEMENT, L’AUTRE de FRÉDÉRIC LORDON – Mise en scène de LUC CLÉMENTIN – Du mercredi 28 novembre au dimanche 9 décembre 2018 au Théâtre de la Reine Blanche – Du mardi au samedi à 20h45, le dimanche à 15h, supplémentaire le vendredi 7 décembre à 14h30 Durée : 1h10 ; Réservation : 01 40 05 06 96 ; Adresse : 2 bis passage Ruelle, 75018 Paris | Metro L12 Marx Dormoy / Metro L2 et L12 La Chapelle

Photo D.R.

De Frédéric LORDON

COMPAGNIE ULTIMA CHAMADA

 Distribution :

 Alexandrine MONNOTLoïc RISSERDidier BOULLESimon BELLAHSENAlain VENIGERLuc CLÉMENTIN,Gérald CESBRON en alternance avec Denis ARDANT

 

Il est plutôt rare de s’amuser lors d’une leçon d’économie politique et il faut reconnaître que Frédéric LORDON dispose d’un bagou hors du commun pour expliquer aux ignorants la crise financière des subprimes de 2008.

 Quelle idée géniale de transformer les banquiers en petits seigneurs aussi ridicules que les précieux de de Molière qui causent en alexandrins, s’écoutent parler, se pâment de leurs  bons mots, rivalisent d’impudence et d’arrogance.

La pièce écrite en 2011,  résonne comme un pamphlet féroce des connivences entre l’Etat et les banquiers.

Il s’agit bien entendu d’une farce burlesque où la valetaille, une fois n’est coutume, peut se rengorger de voir ces banquiers accoquinés aux Présidents traités comme des coqs, des paons qui n’arrêtent pas de glousser.

Ce n’est pas demain la veille que ces coqs remplaceront la dinde à Noël. Il est bon tout de même de se remémorer cette crise financière ne serait- ce que pour comprendre cet ogre du capitalisme qui pour faire bouillir la soupe des bienheureux, ne peut s’engraisser qu’en déplumant les autres.

Cynique et amoral, le comportement de ces banquiers hérisse le poil.

La charge de Frédéric LORDON, économiste lui-même, est violente . En militant anti-capitaliste, il met sa plume brillante et décapante au service de ses idées :

« Et si on commençait la démondialisation financière ? » « Et si on fermait la Bourse … ».

En pédagogue averti, l’auteur réussit à vulgariser des notions d’économie essentielle dont nous avons besoin pour relever, ne serait-ce qu’un petit peu, la tête et regarder en face ce monstre argent qui domine le monde sans vergogne.

Mais plutôt qu’au désespoir, à la résignation, la pièce invite le public à se moquer de l’épouvantail pour mieux le dénoncer !

Sous le prisme du carnaval, mise en scène tambour battant par Luc Clémentin, et joyeusement interprétée par des comédiens chanteurs, haut perchés sur l’échelle de l’alexandrin, le public valse entre rire et réflexion, éclaboussé par cette leçon d’économie délibérément provoquante !  A ne pas manquer !

 Paris, le 24 Novembre  

 Evelyne Trân

 

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