Dans le cadre de la Fête de la gastronomie – Goût de France – La Tentation des pieuvres – CREATION POUR UN CUISINIER, QUATRE MUSICIENS ET CENT CONVIVES – Expérience musicale et culinaire – la Scène nationale d’Orléans le vendredi 21 Septembre à 20 H 30 et le samedi 22 Septembre 2018 à 12 H 30 –

Photo Cyrille GUIR

Equipe
Maguelone Vidal – conception, composition, saxophones, voix / Émilie
Rousset – regard extérieur / Claudius Tortorici – cuisinier / Christian Zanési 
électronique / Didier Petit – violoncelle, voix / Philippe Foch – batterie, voix
/ Emmanuel Duchemin & Axel Pfirrmann – ingénieurs du son / Emmanuelle
Debeusscher – scénographie / Laïs Foulc – conception lumière / Maurice
Fouilhé – régie générale & lumière / Jean-Marie Deboffe – régie plateau /
Margaux Decaudin – régie de tournée

Si vous êtes amateurs d’expériences sensorielles hors du commun et que vous êtes capables de lâcher prise, c’est à dire laisser au vestiaire votre identité pour vous glisser, ni vu, ni connu, dans les artères d’un rêve culino-musical, vous serez certainement séduits par « La Tentation des pieuvres » création pour un cuisinier, quatre musiciens et cent convives.

Maguelone VIDAL, la conceptrice du spectacle n’est pas seulement une musicienne aguerrie, elle est poète . Sa baguette d’orchestre, elle en use comme celle d’une fée qui certes ne transformera par les citrouilles en cochers mais c’est tout comme.

Les poireaux, les pommes de terre, les oignons sont à l’honneur, ils n’attendent que la main d’un cuisinier haut de gamme pour sortir de l’ombre et libérer leurs odeurs. Ont-il tellement hâte de faire partie du souper ? Les regards des convives s’agitent autour de la figure du chef qui imperturbablement épluche, émince, découpe, en menus morceaux, les légumes.

Devant leurs assiettes vides, les invités doivent faire preuve de patience, de savoir vivre, pour accueillir sans broncher une foule de bruits invisibles qui envahit l’espace.

Ces bruits, on les qualifierait volontiers de fantômes, faute de pouvoir tous les distinguer. Mais progressivement, l’oreille comprend qu’ils émanent de choses toutes simples, une soupière fumante, un couteau qui frappe, l’eau d’un robinet d’évier, la chaleur d’une plaque chauffante.

Les spectateurs à peine remis de leur surprise, les sens déjà tout retournés, ne sont pas encore au bout de leurs émotions olfactives et musicales.

Tel un animal furieux d’avoir été oublié, voici le percussionniste Philippe Foch qui assaille le cuisinier, tambourine sur son dos. Curieux supplice musical, effarant et, ma foi, très suggestif. Mais le cuisinier inébranlable n’a pour devise que le plat qu’il prépare, une bourride de petites seiches. Piteux, Philippe rejoint alors sa batterie et les membres de sa fratrie dispersée aux quatre coins de la salle à manger, la saxophoniste Maguelone VIDAL, le violoncelliste Didier PETIT, le musicien électronique Christian ZANESI.

Imaginez ce bonheur de faire partie d’un tableau vivant qui ne respire que par la musique et l’odorat. ll faudrait un peintre accoutumé à extraire de l’obscurité, toutes les nuances de la lumière, pour exprimer l’ambiance de ce récital.

Les sons sont volatiles comme les odeurs mais il est possible de les dompter. Ils ne disparaissent qu’après avoir rendu leur âme.

Maguelone VIDAL est certainement fascinée par les sons secrets, mystérieux que recèle tout objet. Elle est capable de faire gémir une batterie de casseroles, de souffler sur son saxo plongé dans un évier qui glougloute. Elle dispose d’une gamme de résonances toutes plus insolites que les autres pour faire jaillir l’étincelle musicale. Qu’elles soient bizarres ou familières, elles répondent aux injonctions des instrumentistes.

Il s’agit d’une musique exploratrice, intrigante et curieuse qui alimente l’imagination, qui fait appel à la reconnaissance instinctive des sons dans tout l’éclat de leur primeur.

Car les musiciens s’éclatent, ils s’échappent du ventre de Dionysos, de ses entrailles, ils houspillent notre appétit. Ah si les grouillements de nos intestins pouvaient être aussi réjouissants !

Estomaqués, nous assistons alors à un concert de jazz endiablé, époustouflant ! Puis, une sérénade de clochettes annonce la dégustation de la bourride, servie gracieusement par le chef cuisinier et tous les musiciens.

Le concept de cette création extraordinaire, réglée au cordeau, a pour origine la rencontre de Maguelone VIDAL et le cuisinier Claudius TORTORICI, tous les deux théâtralement imparables !

Ne manquez pas ce souper enchanté ! Vous vous y régalerez comme un personnage de Molière s’exclamant  » C’est merveilleusement assaisonner la bonne chère que d’y mêler la musique « 

Paris, le 28 Septembre 2018

Evelyne Trân

TOURNEE

Festival Musiques Démesurées, CLERMONT-FERRAND – 10 novembre 2018, 20h
• Théâtre de l’Archipel, Scène Nationale de PERPIGNAN, Festival Aujourd’hui  Musique – 19 & 20 novembre 2018, 19h

• Nouveau Théâtre de MONTREUIL, Centre Dramatique National, dans le cadre des Rencontres Internationales Théâtre et Musique, RITM

– 30 novembre & 1er décembre 2018, 18h30

• Philharmonie de PARIS, Cité de la Musique – 16 décembre 2018, 16h & 21h
• Scène nationale de MÂCON – 18 janvier 2019, 20h30
• Festival Sons d’Hiver, GRAND-QUEVILLY – 31 janvier & 1er février 2019, en soirée (horaire en cours)

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