LES PETITES REINES – D’après le roman de Clémentine Beauvais « les Petites reines », éditions Sarbacane. Adaptation Rachel Arditi et Justine Heynemann. AU THEATRE TRISTAN BERNARD – 68 Rue du Rocher 750008 PARIS – DU 23 mai au 11 Août 2018 – MERCREDI A 20 HEURES – JEUDI, VENDREDI à 21 HEURES – SAMEDI A 16 HEURES ET 21 HEURES –

Distribution :

  Rachel ARDITI en alternance avec Pauline JAMBET, Barbara BOLOTNER, Manon COMBES, Mounir MARGOUM en alternance avec Sylvain SOUNIER, Clara MAYERen alternance avec Yasmine NADIFI

 Qui n’a pas entendu ces réflexions désobligeantes à propos d’une fille « C’est un boudin, une pisseuse… » et n’a pas éprouvé un petit titillement au cœur en se demandant si la remarque en question était fondée ou non. De la pure méchanceté, pas forcément, souvent juste une façon de décharger un peu d’agressivité et de vérifier que le venin peut couler de la bouche et faire son effet.

L’inconvénient, c’est que ce jugement dérisoire à propos d’une personne peut lui coller à la peau tel un infâme tatouage dès lors qu’il est diffusé sans aménité dans les réseaux sociaux avec photos à l’appui.

Concours de laiderons, oui cela existe, mais rassurez-vous, vous avez autant de chance de le gagner que d’obtenir la première place à un concours de beauté.

Fichtre ! Ce n’est pas le cas des petites reines, héroïnes de la pièce éponyme adaptée du roman de Clémentine BEAUVAIS, lauréates d’un concours sur Facebook qui leur attribue les médailles de Boudin d’or, de bronze et d’argent.

Mireille très philosophe (son père qui ignore son existence est un grand ponte philosophe) s’est habituée à son titre de Boudin d’or mais elle découvre qu’elle a perdu son titre au profit d’une autre adolescente et décide de la rencontrer ainsi que la lauréate du Boudin d’argent.

A elles trois, elles forment un projet insensé, celui de participer à la Garden-Party de l’Elysée organisée par la Présidente de la République. Accompagnées du frère de Boudin d’argent sur son fauteuil roulant, elles font le trajet à vélo de Bourg en Bresse à Paris, en vendant évidemment du boudin. L’exploit est relayé par la presse, les réseaux sociaux et les voilà devenus vedettes !

Pour notre part, nous avons retrouvé l’esprit du Club des cinq d’Enid BLYTON. Sur un sujet grave, celui du harcèlement moral sur internet, Clémentine BEAUVAIS réussit à stimuler l’imagination des adolescents. Il y a tellement de choses à faire dans la vie plutôt que de se laisser paralyser par la bêtise humaine.

La mise en scène de Justine HEYNEMANN est dynamique, les quatre comédiennes et le comédien jouent parfois plusieurs rôles avec aisance, ils ont épaté le public scolaire prêt à associer le théâtre à la magie !

Sa spontanéité fait écho à la fraicheur du spectacle et à sa juste tendresse telle un rayon de soleil capable de faire fondre les mauvaises langues d’où qu’elles viennent.

Paris, le 9 Février 2018

Mis à jour le 27 Juillet 2018

Evelyne Trân

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