Mise en scène Pauline Bureau
Adaptation musicale Marc-Olivier Dupin
Direction musicale Alexandra Cravero
Orchestre Les Frivolités parisiennes
Avec Sandrine Buendia, Kevin Amiel, Marie-Ève Munger, Jean-Christophe Lanièce, Nicolas Legoux, Ronan Debois
Quel joli vent de fraicheur que cette Bohème, notre jeunesse, d’après Giacomo PUCCINI, mise en scène par la jeune et talentueuse Pauline BUREAU avec une adaptation musicale exceptionnelle de Marc-Olivier DUPIN.
Evoquant la vie de bohème si précaire de jeunes artistes au milieu du 19ème siècle et l’amour contrarié entre un peintre et une brodeuse atteinte de tuberculose, la pièce met en relief, cette fibre romantique qui se dégage de la ville même de Paris.
Paris ne serait pas Paris sans sa Tour Eiffel, Notre Dame, Montmartre, le cimetière du Père Lachaise, le Moulin Rouge etc.
C’est comme ça et nous n’y pouvons rien. Dès lors, comment ne pas être émus par ces personnages qui font partie de l’histoire de Paris et donc de la nôtre.

Photo Pierre GROSBOIS
2/ Sandrine Buendia (Mimi), Kevin Amiel (Rodolphe)
Les toits de Paris, la Fée Electricité de Raoul Dufy et les affiches de Toulouse Lautrec, seront toujours pour nous une incitation à la rêverie. Que cette rêverie – relayée sur le plateau par une scénographie à la fois simple et très évocatrice du paysage urbain du 19ème siècle – soit tapissée de chants orchestrés par la musique de Puccini, c’est une véritable manne.
Selon Marc-Olivier DUPIN, l’harmonie de Puccini est « d’une clarté d’une transparence et d’une précision sublimes ». Intime et cristalline, elle offre un formidable écrin musical aux voix des jeunes chanteurs, saisissantes de fraicheur.

5/ de gauche à droite : Ronan Debois (Schaunard), Nicolas Legoux (Colline), Kevin Amiel (Rodolphe), Sandrine Buendia (Mimi), Anthony Roullier (le garçon de café), Jean-Christophe Lanièce (Marcel), Marie-Eve Munger (Musette), Benjamin Aluni (Alcindor)
Et la grisaille de l’esprit en butte à la pollution soudain se volatilise pour laisser place au ravissement, à l’étonnement d’avoir été ainsi hypnotisés par cette romance désuète d’un autre temps, sans doute parce qu’il ne s’agit pas seulement de jolis chants pour l’oreille, tous ces chanteurs ont une âme !
Photo Stefan BRION
13 / Sandrine Buendia (Mimi), Jean-Christophe Lanièce (Marcel)
« Tu rajeunis l’instant pour qu’il soit infini » ce vers tiré du poème La Tendresse de Rosemonde GERARD pourrait s’appliquer à cette Bohème, notre jeunesse, troublante et exaltante !
Paris, le 16 Juillet 2018
Evelyne Trân