La Maladie de la Famille M. – Anatomie d’un western en famille – de Fausto Paravidino – Mise en scène de Simon Fraud au THEATRE 13 /JARDIN – 103 Bis Bd Blanqui 75013 PARIS du 6 Mars au 15 Avril 2018 – du mardi au samedi à 20h, le dimanche à 16h – relâche le lundi –

LA MALADIE DE LA FAMILLE M de Fausto Paravidino
Traduction Caroline Michel
Le texte de la pièce est édité chez l’Arche Editeur

Mise en scène Simon Fraud
Scénographie Suzanne Barbaud
Création Lumière Cédric Le Ru
Création sonore Eskazed

Avec
Gianni / Justin Blanckaert
Fulvio / Antoine Berry-Roger
Docteur Cristofolini / Clément Bernot
Marta / Andréa Brusque
Maria / Laura Chétrit
Fabrizio / Victor Veyron
Luigi / Boris Ventura Diaz

Le thème de la famille a toujours inspiré les dramaturges classiques ou modernes, et parmi les plus connus, Molière, Shakespeare, Tchekhov, Koltès, Lagarce.

La famille c’est en quelque sorte la voix intérieure d’une société. Il faudrait dire les familles, leurs eaux vives souterraines appelées à rejoindre le grand fleuve, la mer, à se mélanger aussi.

Première peau sociétale pour un individu, sa famille, et combien de peaux mortes pour donner naissance à d’autres !

Une famille nucléaire réduite à sa peau de chagrin ? Celle à laquelle s’attache l’auteur contemporain italien Fausto Paravidino a la forme d’un arbre d’une centaine d’années peut-être. L’une de ses branches penche misérablement, c’est le vieux patriarche en train de perdre la tête, trois autres laissent éclater leurs bourgeons au milieu d’une autre desséchée, ce sont les trois enfants sans leur mère.

Il importe que la branche de la mère soit présente, même morte, parce qu’elle participe à l’esprit de famille.

Est-ce la vie qui appelle la mort ? Plusieurs courants contraires vont mettre à mal l’arbre familial. Il suffira d’un accident, la mort du fils, pour précipiter la fin de l’arbre.

Photo Lucie SASSIAT

Le tableau de Fausto Paradivino est très vivant, quasi impressionniste. Il y faut décrypter les chemins de lumière pour comprendre qu’ils sont balisés par de grandes ombres. Il montre de jeunes êtres en quête d’amour, de sensations fortes, qui doivent se délivrer de l’image du père en train de sombrer.

Photo Lucie SASSIAT

De cette famille, le portraitiste entend surtout exprimer les gestes, les attentions, les profils, les ombres, les éclaboussements de voix qui font rayonner l’arbre.

Histoire de conjurer la fatalité, d’avoir à l’esprit, une feuille de mémoire riche de tous ses crépitements, tragiques ou heureux, vivante quoiqu’il en soit !

Les comédiens interprètent avec beaucoup de justesse cette belle pièce dont la profondeur n’a pas échappé au regard du metteur en scène Simon FRAUD.

Une véritable atmosphère intimiste s’y dégage qui remue sensiblement l’âme.

Paris, le 4 Avril 2018

Evelyne Trân

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