MIRACLE EN ALABAMA de William GIBSON – Adaptation et mise en scène de Pierre VAL à partir du 8 Février 2018 au THEATRE DE LA BRUYERE – 5, rue de la Bruyère 75009 PARIS- Du mardi au samedi à 21 Heures, le samedi à 14 H 30 .

Adaptation et Mise en scène Pierre VAL
Assistante à la Mise en scène Sonia SARIEL
Scénographie Alain LAGARDE
Costumes Pascale BORDET
Lumières Anne-Marie GUERRERO
Création sonore Fabrice KASTEL

avec par ordre alphabétique Valérie ALANE, Julien CRAMPON, Stéphanie HEDIN, Marie-Christine ROBERT, Pierre VAL et, en alternance, Lilas MEKKI et Clara BRICE

La pièce Miracle en Alabama raconte l’enfance d’Helen KELLER (1880-1968) devenue sourde, muette et aveugle à l’âge de deux ans à la suite d’une maladie. Elle ne peut communiquer que par gestes et la plupart du temps violemment. Elle est une enfant sauvage et ses parents désemparés et aimants qui cèdent à tous ses caprices, ne voient pas d’issue à son comportement. Ils font appel sans trop y croire à une jeune institutrice Annie SULLIVAN.

Annie SULLIVAN elle-même mal voyante qui a connu l’hospice des enfants déshérités, refusera d’emblée de considérer Helen KELLER comme une enfant sauvage handicapée. Elle réussira à canaliser l’énergie désespérée de l’enfant en lui ouvrant l’accès au langage grâce à la langue de signes.

La pièce ne fait pas que raconter, elle expose la situation. La famille KELLER qui fait partie des milieux aisés, est composée d’un père autoritaire, d’une mère plus ouverte, d’une tante dévouée, et d’un fils issu d’un précédent mariage en conflit avec son père.

Hélène fait partie de la famille mais elle est une étrangère. Tandis que les parents donnent cruellement l’impression de la supporter, l’enfant vit cette expérience affreuse d’être toujours incomprise, de ne pouvoir partager ses émotions qu’en provoquant ses proches par tous les moyens et cela pour affirmer sa présence, pour exister.

Sans la volonté, la persévérance d’Annie SULLIVAN qui a vu en Helen KELLER une personne douée d’intelligence et surtout d’un désir désespéré de communication et de connaissance, il est probable que comme nombre de personnes handicapées à cette époque, elle eut fini ses jours dans un asile.

Le spectacle constitue une magnifique leçon pour le public qui assiste réellement à l’apprentissage de la langue des signes d’Helen KELLER. Cette langue pour ceux qui la découvrent, est fascinante.

Le déclic, le miracle ou l’enchantement qui inondent Hélène KELLER lorsqu’elle associe l’eau au mouvement de ses doigts, rejaillissent sur les spectateurs.

Dans le mise en scène de Pierre VAL, ce sont les réactions des personnages le plus souvent autour de la table familiale – leurs mouvements qui font écho à ceux beaucoup plus désordonnés et démonstratifs d’Helen KELLER – qui catalysent l’attention.

La scénographie sobre avec plusieurs plans en forme d’angles suggère la perception d’Helen KELLER, ses repères dans l’espace dénué d’images.

Nous recommandons avec ferveur ce spectacle bouleversant, fruit du travail de toute une équipe et saluons le talent des interprètes d’Helen KELLER et d’Annie SULLIVAN d’une incroyable présence !

Paris, le 19 Mars 2018

Evelyne Trân

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