LA PETITE SIRENE AU THEATRE DU LUCERNAIRE – 53 Rue Notre-Dame-Des Champs 75006 PARIS – Du 17 Février au 6 Mai 2018 – MERCREDI ET SAMEDI A 15 H – DIMANCHE A 11 H – Pendant les vacances scolaires du MARDI AU DIMANCHE –

Auteur : Hans Christian Andersen
Artistes : Clémence Viandier ou Eloïse Bloch, Emma Darmon ou Laetitia Richard, Angélique Fridblatt ou Marie-Béatrice Dardenne, James Groguelin ou Alexandre Cattez, Romain Ogerau ou Régis Chaussard
Metteur en scène : Freddy Viau

HANS CHRISTIAN ANDERSEN possédait l’art de conter aussi bien pour les enfants que pour les adultes.C’était un alchimiste d’un rare sensibilité capable de composer des contes à partir d’une première sensation, un sentiment diffus s’étoilant jusqu’à devenir l’histoire même du conte.

Ce faisant, il flirte avec l’indicible car ce n’est pas tant la structure du récit qui importe, son résumé à plat, ses références aux mythes et au bon sens du lecteur qui interpellent, mais plutôt l’impression que ce sont les héros et héroïnes qui écrivent leurs propres histoires, guidés par leurs seuls sentiments.

La subjectivité des personnages domine parce que c’est elle qui fait écran à une réalité imposée soit par la nature même soit par la société.

Si l’histoire de la Petite Sirène peut être rapportée à celle des premiers émois d’une jeune fille prête à tout par amour pour un jeune prince, elle va au-delà de cette description objective. Evidemment, la transformation physique de la Petite Sirène fait un écho à celle de l’adolescente. Mais à cet évènement naturel, Andersen ajoute du merveilleux, un sentiment qui échappe à toute analyse et qui peut prendre toute forme. Celle-ci sera d’autant plus impressionnante qu’elle s’ancrera dans la réalité.

Ce sont les enfants qui possèdent le plus le sens du merveilleux et du concret à la fois. Ils disposent à l’état pur ce que recherche Andersen, la fraicheur d’une sensation et d’une certaine façon l’innocence.

Dans la mise en scène de Freddy Viau, il n’est pas nécessaire de saisir tous les fils de l’histoire. C’est l’immersion qui importe, le public n’est-il pas convié à rejoindre au plus profond de la mer la Petite Sirène. Avec une rapidité déconcertante, sur scène, les comédiens changent de rôles et de costumes. Ces derniers de bric à brac, très éclectiques et colorés donnent l’impression qu’ils peuvent être réalisés facilement. Tout est possible même de suggérer la mer en allongeant les bras …

Très fluide, la scénographie joue beaucoup sur les nuances des couleurs des lumières dont le flou contraste avec les personnages aux caractères tranchés, notamment la Sorcière, à l’exception de la Petite Sirène, fluette et gracieuse.

Le metteur en scène a pris soin d’envelopper l’histoire à l’intérieur de son cocon, et c’est à travers en toute transparence que nous suivons le fil de la destinée de la Petite Sirène.

Comment son rêve est devenu poème, c’est ce que nous raconte ce beau spectacle accessible à tous enfants ou adultes.

Paris, le 25 Février 2018

Evelyne Trân

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