Auteur : Jean-Pierre Siméon (textes)/Isabelle Serrand (musique)
Mise en scène :Wolfgang Pissors, Isabelle Serrand
Distribution : Wolfgang Pissors (chant), Isabelle Serrand (piano)
Durée (mn) : 75mn
S’il vous arrive de vous frotter contre le parapet d’un vieux pont Parisien et pourquoi un pont de province, le vague à l’âme, en rêvant qu’il suffirait d’une poignée de main de poésie pour vous emporter, alors vous apprécierez les chansons de Jean Pierre SIMEON, tendres et mouillées, délibérément naïves qui conjuguent à tous les temps, quelques chroniques de la vie comme panier de résistance à la sinistrose, à la violence, avec humour et simplicité.
Certaines poésies fondent dans la bouche comme un bon vieux croissant dont on ramasse les miettes sur un banc public, elles ont un côté fleur bleue, « Faut-il que je t’aime, faut-il que tu m’aimes… » D’autres craquent comme des comptines d’enfance « Le moustique pique…le croco croque … ». Et puis il y a celles qui vont à la rencontre des passants, l’homme sans papiers, les voyageurs du métro ou celle qui fait un pied de nez à la mort, Sophie qui veut mourir d’un pas de danse.
Toute une gamme de personnages qui ont en point commun cette fleur à la bouche, la poésie, pour faire renifler l’âme sans tambour ni trompettes mais au piano en cadence, mélancolique et joyeuse à la fois.
Dans cette jolie caverne que forme la petite cave de l’ESSAION, les pierres deviennent complices des deux artistes Wolfgang PISSORS, Pierrot lunaire et Isabelle SERRAND, pianiste compositrice qui pétrissent avec amour le pain de poésie de Jean Pierre SIMEON, à la fois doux et léger mais croustillant.
« Emballez moi…emballez moi…être sans papiers, ça ne veut pas dire qu’on est sans pieds… » Entrez donc au Cabaret SIMEON, de jolies pépites vous y attendent assurément ! Que vous soyez troués ou pas de courants d’air, vous l’entendrez siffler la poésie !
Paris, le 29 Octobre 2016 Evelyne Trân