AFRIKA MANDELA – Un long chemin vers la liberté – au Théâtre du Lucernaire – 53 Rue Notre Dame des Champs 75006 PARIS – du 22 Juin au 27 Août 2016 à 21 Heures du mardi au samedi –

Afrika-MandelaTE X TE     J E A N – J A CQ U E S A B E L G RENEAU

M I S E  E N  S C È N E    KAT Y G R A N D I

AVEC

MODESTE NZAPASSARA (LA MÉMOIRE DE MANDELA)

PATRICIA VARNAY (LA JOURNALISTE )

JEAN-JACQUES ABEL GRENEAU ( P I ETER BOTHA)

LUMIÈRES ET RÉGIE GÉNÉRALE : FOUAD SOUAKER

PRODUCTION : SEA ART

CORÉAL I SATION : THÉÂTRE LUCERNAIRE, LIEU PARTENAIRE DE LA SAISON ÉGALITÉ 3 I N I T I É E PAR HF ÎLE-DE-FRANCE

L’arbre MANDELA, ses branches, ses racines, tel le baobab mythique est à ce point vivant qu’il peut même devenir bouc émissaire des espoirs déçus des Africains du sud toujours confrontés aujourd’hui à la misère économique et sociale.

Le message de Nelson MANDELA c’est celui de la patience, d’une humilité vaillante. L’homme a trouvé la force de tenir bon, ce qui est extraordinaire, pendant vingt sept ans en prison, grâce à la conscience de ses limites.

C’est l’homme en chair et en os qu’entend évoquer dans cette pièce Jean-Jacques Abel GRENEAU. A travers cette évocation, il est possible de comprendre que s’il n’avait pas tout d’abord été un homme, il n’aurait pas pu devenir le porte parole de l’A.N.C. qui n’avait qu’un seul objectif la fin de l’apartheid.

Face à lui un autre homme Pieter Willem BOTHA qui consacra sa vie au nationalisme Afrikaner, symbole de l’apartheid, qui plus par pragmatisme que par conviction initia des réformes contre la ségrégation raciale.

Dans cette pièce MANDELA fait penser à un philosophe, un vieux sage qui pratique la méditation, qui remet à sa place la journaliste étourdie qui vient l’interviewer en clamant « J’ai rendez vous avec l’histoire, j’ai rendez vous avec l’homme de l’histoire ».

Lui qui est athée répond avec humour « N’oubliez pas qu’un saint est un pêcheur qui cherche à s’améliorer » et encore « Je suis la mémoire, je dirai ce que je veux ».

L’homme issu d’une famille royale  Thembu de l’ethnie Xhosa  a reçu une éducation africaine traditionnelle et européenne.

S’il utilise la dialectique juriste européenne puisqu’il est avocat, il ne peut renier la sève culturelle africaine . Nous devons entendre aussi ce message.

La pièce débute par le beau poème de Ingrid JONKER « l’enfant n’est pas mort… l’enfant devenu homme arpente toute l’Afrique, l’enfant devenu géant voyage dans le monde entier sans laissez-passer ».

Cet enfant évoque à la fois Mandela et tous ceux à venir.

Nous avons apprécié la mise en scène très aérée de Katy GRANDI qui donne la dimension de la générosité et de l’humilité de MANDELA. Seul un grillage barbelé, celui de la prison, suggère combien fut long et semé d’embûches le long chemin vers la liberté.

Confronté à la jeune et fraîche journaliste interprétée par Patricia VARNAY et le fier BOTHA joué par Jean-Jacques Abel GRENEAU, Nelson MANDELA a l’assurance de celui qui sait en son âme et conscience qu’il n’étouffera jamais le cri de la liberté. Son interprète Modeste NZAPASSARA illumine littéralement le verbe poétique de Jean-Jacques Abel GRENEAU, très instructif humainement.

Paris, le 31 Juillet 2016                    Évelyne Trân

 

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