REGIA E COREOGRAFIA VERO CENDOYA / DIREZIONE MUSICALE ADELE MADAU / ASSISTENTE REGIA E MOVIMENTI GEMA DIAZ / DANZATRICI DORY SANCHEZ, XARO CAMPO, LINN JOHANSSON, NATALIA D’ANUNZZIO, SARAH ANGLADA / CALCIATORI GASTÓN DE LA TORRE, BABOU CHAM, ADRIAN NIETO, ALIK SANTIAGO CORDECH, REYNALDO ZERPA / ARBITRO MIKEL FIOL / COLLABORAZIONE SPECIALE BLANCA PORTILLO / COSTUMI KIKE PALMA E ESTER MUÑOZ / PRODUZIONE ISABEL BONILLA BESSET / COPRODUZIONE FIRA DE TÀRREGA E CENTRO COREOGRÁFICO EL GRANER
CON LA PARTECIPAZIONE DI ADELMO LUCCOLI, DENISE AIMAR, GIOVANNA MAGNOLIA, GIUSEPPE SACCOTELLI, NADIA CANEVARO, SARA SACCOTELLI, TAMARA SEGAL, VALERIA MIRABELLA
C’est un des spectacles les plus originaux de ce festival. La chorégraphe catalane Vero CENDOYA a eu l’idée lumineuse de mettre en scène une partie de foot entre danseuses et footballeurs.
Faut-il insister sur le fait que les danseurs soient des danseuses, ne serait-ce que pour induire l’idée que la danse qui valorise la grâce, la légèreté, serait une discipline plus adaptée au genre féminin que le foot plus brutal, plus violent et de toute façon beaucoup plus pratiqué par les hommes que par les femmes.
Au delà des valeurs clichés, des apparences, il y a les règles de ces deux disciplines, le foot et la danse que Vero CENDOYA s’est plu à explorer pour mettre en évidence leurs affinités.
Sur le terrain, elles sont contraintes de se combiner, s’adapter.Vraiment un surprenant spectacle ! Ceux qui ne comprennent rien aux règles du football ne peuvent que s’émouvoir de voir des footballeurs danser. Qui l’eût cru ? Quand aux danseuses, elles ont de l’énergie à revendre et se révèlent de subtiles footballeuses !
L’arbitre est un danseur, chanteur, comédien, extravagant qui court dans tous les sens. Il est possible de douter de son impartialité.
Les danseuses ont semble t-il, beaucoup de mal à imposer leur mode d’expression face à l’incompréhension, les rejets de la part des footballeurs. Mais une partie est en jeu, pour gagner il faut apprendre à connaître l’adversaire.
Le pari est audacieux mais au fil de la partie, les deux clans qui ont appris à jouer ensemble finissent par se rapprocher, à reconnaître chez l’autre un compagnon de jeu et non plus un adversaire.
Le sport serait il un moyen de libérer les ressorts positifs de l’inconscient collectif . Dans ce match, il est à l’œuvre de façon onirique, poétique et festive. Le public supporter du spectacle reprend en chœur les chansons des équipes dont la musique est créée par des musiciens de Turin.
Le festival Teatro a corte aura eu son Euro de la danse et du sport grâce à cette rencontre captivante qui exalte l’esprit et le corps !
Paris, le 20 Juillet 2016 Evelyne Trân