HAKANAI le 15 Juillet 2016 – RIVOLI CASTELLO/PREMIERE NATIONALE – FESTIVAL TEATRO A CORTE 2016 –

hakanai750IDEAZIONE ADRIEN MONDOT E CLAIRE BARDAINNE / DANZA AKIKO KAJIHARA / INTERPRETAZIONE DIGITALE LOÏS DROUGLAZET / CREAZIONE SUONO CHRISTOPHE SARTORI, LOÏS DROUGLAZET / INTERPRETAZIONE SONORA CLÉMENT AUBRY / DESIGN COSTRUZIONI MARTIN GAUTRON, VINCENT PERREUX / STRUMENTI DIGITALI LOÏS DROUGLAZET / LUCI JÉRÉMY CHARTIER / SUPERVISORE ESTERNO CHARLOTTE FARCET / COSTUMI JOHANNA ELALOUF / DIRETTORE TECNICO ALEXIS BERGERON /

 

Bien sûr il y a la sophistication des moyens déployés pour faire coïncider le  virtuel et le solide. Une danseuse japonaise évolue au milieu d’images absolument virtuelles un peu en somme comme celles qui s’échappent de nos rêves intimes. Il en va ainsi aussi de nos sentiments, de ses pensées qui s’oublient. L’homme est à la fois celui qui court après le papillon pour le clouer au mur et celui qui pleure de n’avoir pas d’ailes pour voler. Il faut qu’il jette un sort sur ses émotions, qu’il les sublime, qu’il conjure le fait qu’il va disparaitre  pour devenir terrain de jeu de forces contradictoires, entre flux et reflux. Alors la danseuse devient une sorte de bouée réfléchie  ou secouée par les rayures du temps, ses trous, ses ornières, ces bouffées vaseuses ou transparentes.

 Est-il possible de dompter ses impressions, sont-elles vraiment élastiques ? La danseuse qui telle un araignée fluide fait rebondir les grillages, les filets de son enclos a-t-elle le pouvoir de dialoguer avec la pluie, le tsunami, les bombes ?  Peut-elle vraiment jouer à cache à cache avec toutes ses sensations, est-elle seule ou un objet cobaye observé par des savants, est-elle une souris, ou bien est-elle libre sans le savoir parce qu’elle prend plaisir à jouer, à jongler avec les images qui tombent du ciel, enfantines comme les ombres de mobiles qui s’agitent dans le berceau d’un nourrisson, éphémères comme une course de nuages dans le ciel.

 Danseuse papillon libre, Akiko KAHIJARA nous donne envie d’y croire obstinément. Les mouvements de son corps végétal vont bien au-delà de la cascade d’images. Nous refusons l’idée qu’elle puisse être prisonnière. Il y a chez elle un mystère qu’invoquent certainement les créateurs du spectacle  apprentis sorciers engagés dans leur recherche artistique et technologique au cœur de notre environnement.

 Paris le 17 Juillet 2016                           Evelyne Trân

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