Auteur : Paul Claudel
Artistes : Coline Moser, Marianne Duchesne, Julie Mauris-Demourioux
Metteur en scène : Ulysse Di Gregorio
Scénographie : Benjamin Gabrié – Costume : Salvador Mateu Andujar
Cantate à trois voix, cantate à trois visages, n’est-il point étonnant que ce soient trois visages filés par l’ombre et leurs voix entrelacées qui viennent remuer l’eau intérieure des spectateurs comme s’ils les avaient vus se refléter dans une flaque d’eau et courir, courir l’on ne sait où puisqu’on ne sait jamais où s’arrête un fleuve.
Dans la mise en scène d’Ulysse Di Grégorio, on entend circuler l’eau du poème de Paul Claudel, trois femmes, Laeta, Fausta et Beata configurent le socle d’une fontaine qui ruisselle en attendant le jour. L’une est latine, la seconde polonaise, la troisième égyptienne, l’une est fiancée, la deuxième éloignée de son époux, la troisième veuve.
C’est la nuit du solstice d’été, un 21 Juin. Paul Claudel l’a vécue cette nuit là . Sa cantate à trois voix est la traduction de son désir de communion, corps et âme, à ce moment là, avec la nature environnante. Cette nuit là, il se trouvait dans les Alpes , « au milieu d’un vaste paysage de glaciers, de vignes et de moissons ».
Paul Claudel entend des voix. Ce sont celles qui recomposent son paysage personnel intérieur capable d’aller à la rencontre de perceptions extérieures qui peuvent faire suffoquer n’importe quel spectateur lorsqu’il se trouve surpris par la beauté d’un arbre, d’une fleur, d’un visage.
L’image de ces trois jeunes femmes qui font une pause et prennent la pose non point pour une photo mais pour vivre ensemble un instant, nous pourrions facilement la déplacer car elle respire comme un poème, elle ne se heurte pas à des impressions figées, elle demeure fluide comme pour mieux s’écouler dans le champs visuel, volatile des sensations.
Plonger dans un poème à la conquête d’images qui rejoignent l’esprit de nos corps dont les cerveaux pourraient se révolter d’être trop souvent accaparés par des images objets sans âme.
Douceur, crépuscule, aurore, viennent traverser les voix de trois femmes qui pourraient rendre jaloux les arbres, les montagnes, sublimées par le regard d’un homme qui les aime, les révère.
Il y a cette exigence du poète insatiable : Laisse-moi regarder tes yeux ! Laisse moi lire ces choses qui se peignent sur le mur de ton âme et que toi-même ne connais pas .
Dans la mise en scène d’Ulysse Di Gregorio, nous pouvons laisser en suspension nos impressions. Les jeunes et talentueuses interprètes de la cantate à trois voix, Coline Moser, Marianne Duchesne, Julie Mauris-Demourioux l’ont compris, l’eau d’un poème ne s’arrête pas. Il ne faut surtout pas chercher à l’emprisonner, il faut y croire simplement.
Paris, le 6 Septembre 2015 Evelyne Trân
Bonjour Evelyne
Je vous invite à La Cantate à Trois Voix de Paul Claudel qui commence le 8 Octobre et jusqu’au 20 Octobre au Théâtre de l’Epée de Bois – Cartoucherie (du lundi au samedi à 20h30 et le samedi à 16h).
Dites-moi si ce spectacle vous intéresse.
Merci d’avance pour votre réponse
Bonne journée
Valérie
La Cantate à Trois Voix de Paul Claudel
Daniele Meyrieux, comédienne et metteur en scène et Tarik Benouarka, compositeur et dramaturge ont souhaité, pour le 150ème anniversaire de la naissance de Paul Claudel, remettre en lumière ce véritable chef d’œuvre du répertoire français, peu connu et très peu joué afin de partager avec un public large la beauté de sa langue et la force toute actuelle de ses thématiques.
Le Thème: la Femme et le Désir!!
3 femmes aux 3 âges de la vie, Laeta, la jeune fiancée, Fausta, l’exilée séparée de son époux et Beata, la veuve, une nuit, la nuit du solstice d’été, vont invoquer, convoquer, l’être aimé, l’être absent.
Car Claudel est homme de Désir…
Quand il écrit en 1911 cette Cantate, il garde encore le souvenir brûlant de sa passion pour son » Ysé ». Il l’a rencontrée sur un paquebot en partance pour Pékin. De là suivra une passion folle qui bien sûr ne pouvait se conclure de façon heureuse. En idéaliste invétéré, en religieux tourmenté, Claudel place l’attente, le désir, l’espoir de l’autre bien au dessus de l’assouvissement de la passion et de l’étreinte.
La pièce réunit trois comédiennes de talent : Daniele Meyrieux, Pauline Moingeon Valles, Mélodie Le Blay et une jeune violoncelliste Eleonore Siala Bernhardt, dans une scénographie originale et épurée.
Quelques extraits de l’œuvre dans le teaser vidéo:
https://www.youtube.com/attribution_link?a=oCVCEa_G9frUQ26p&u=/watch%3Fv%3DpbKmlTvjgdY%26feature%3Dem-uploademail
Et un lien pour découvrir d’autres oeuvres du compositeur Tarik Benouarka:
http://www.tarikbenouarka.com
https://www.epeedebois.com/un-spectacle/la-cantate-a-trois-voix/
Tarifs :
22 € Plein Tarif
15 € Tarif Réduit 1
Seniors (plus de 60 ans), enseignants, habitants du XIIe arrondissement, carte Cezam.
12 € Tarif Réduit 2
Étudiants (moins de 26 ans), demandeurs d’emploi, intermittents du spectacle, Carte Loisirs, Pass Vincennes, Pass Culture 12, personnes en situation de handicap.
10 € Tarif Réduit 3
Enfants (moins de 12 ans) et groupes scolaires
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