De : Jean-Paul Wenzel
Mise en scène : Lou Wenzel
Avec : Philippe Duquesne, Jean-Pierre Léonardini, Jean-Paul Wenzel, Hélène Hudovernik et Viviane Théophilidès
Musique et sons : Philippe Tivillier
Lumières : Thomas Cottereau
Costumes : Cissou Winling
Régisseur plateau : Fréféric Kunze
Construction décor : Nicolas Nore
Durée : 1h30
Trois frères qui se sont perdus de vue depuis des décennies se retrouvent dans l’appartement misérable de leur mère en train d’agoniser.
Un cas de figure plutôt banal dont s’empare avec une légèreté toute italienne Jean-Paul WENZEL. Que le public se rassure en effet, l’imminence de la mort de la mère ne semble guère affecter ces trois frères d’âge mûr . Beau prétexte pour retomber en enfance et laisser tourbillonner quelques visions embellies de la lointaine jeunesse. Etre ou ne pas être ensemble, Philippe, Léo et Jipé se tâtent les yeux, ils hallucinent, se sont ils vraiment séparés ? N’était ce qu’un rêve ? Les trois hommes sont des gamins, ils vivent l’instant présent, pas autre chose. Et tandis que la mère se meurt dans l’autre pièce, ils savourent leurs retrouvailles.
Interviennent deux femmes, Muriel, Hélène HUDOVERNIK, la jeune et pimpante compagne de Philippe et Gaby, Viviane THEOPHILIDES la dulcinée de leur adolescence. Toutes deux essaient de remettre de l’ordre dans cette fratrie qui n’hésite pas en venir aux mains pour des bêtises.
Pas question de se prendre la tête même dans des circonstances dramatiques, carpe diem semble être la devise des personnages . Aucun n’a l’air de se prendre au sérieux.
Jean-Pierre LEONARDI, Philippe DUQUESNE et Jean-Paul WENZEL, respectivement dans cette pièce, repris de justice, magicien et auteur de polars, apportent chacun leur touche particulière, en véritables séducteurs. Ils sont drôles et attendrissants.
Leurs rôles sont cousus main par ce grand couturier théâtral Jean-Paul WENZEL qui signe une comédie allègrement légère, philosophique et sentimentale, demandant beaucoup de mouvements aux interprètes. Emotionnellement, quelle cadence à tenir ! Pour sûr, les comédiens se prennent au jeu, stimulés par la metteure en scène Lou WENZEL qui orchestre fiévreusement cette fratrie bordélique, aussi imprévisible que la vie elle même. La fin de la pièce que nous ne vous révélerons pas, vaut son pesant d’or !
Paris, le 28 Aout 2015 Evelyne Trân