Ça tourbillonne toujours dans la tête d’IRMA qui porte une couronne de personnages dignes d’une bande dessinée théâtralisée.
C’est un collier tape à l’ouïe grâce notamment à la tante ch’ti, au slameur rebeu, le pote des ados, qui fait irruption dans la famille qui s’apprête à déguster la dinde de Noel.
Tout cela nous est raconté sous le prisme du regard de Stéphanie, suffisamment placide pour éponger toutes les saillies d’Irma qui, somme toute, doit avoir pas mal de comptes à régler avec les poncifs qui collent à la peau de ces gens là jusqu’au grain de folie qu’affectionne l’ironique Irma.
Irma remet donc en croupe les personnages de son précédent spectacle “C’est provisoire”. Elle les campe tous avec une virtuosité plutôt décapante.
Ça galope à toute allure, de sorte que les piques assassines qui fouettent son cheval nous échappent parfois. Les étagères au milieu de la scène font penser à ces obstacles inamovibles d’un champ de course, et elle s’en moque.
Quant au public, il sourit, bousculé par cette joyeuse énergie, la gourmandise de cette belle cavalière.
Paris, le 22 Août 2015 Evelyne Trân