Mise en scène : Marthe Vandenberghe
Interprétation : Marthe Vandenberghe, Jean-Christophe Armand
Décors, costumes et affiche :Grain d’ Sel
Coiffure : Marticoup’ Arles
Bande son : Philippe Monpert
Réglages lumières : Didier Champion
Photos : Véronique Tabar
La petite scène, un véritable petit écrin de douceur, a été aménagée en salon mondain pour accueillir la prestigieuse, l’impérissable Sarah BERNHARD, sinon la plus grande comédienne de tous les temps, celle qui a réussi à imposer son image, sa voix, un peu partout dans le monde, utilisant tous les médias possibles à son époque, c’est à dire, la radio, le gramophone, les affiches publicitaires, la littérature, la peinture etc. Elle eût droit comme Victor Hugo qui lui offrit le rôle d’Hernani, à des funérailles nationales !
Une femme extraordinaire donc, devenue un mythe. Née en 1844 d’un père inconnu et d’une mère courtisane, élevée au couvent, elle fait figure d’aventurière théâtrale en un temps où les femmes, souvenons nous, n’avaient guère le droit à la parole, n’avaient pas le droit de vote, et si elles étaient bourgeoises, condamnées à jouer les femmes au
foyer. Rendez vous compte ! Cette femme a connu Oscar Wilde, Sacha Guitry, Edmond Rostand, Cocteau, Jules Renard, Marcel Proust etc. Elle a interprété les plus grands rôles de tragédie à la Comédie Française et au sein de sa propre troupe qu’elle a entraînée au bout du monde, se réservant même des emplois masculins, ceux d’Hamlet et de l’Aiglon.
Un tourbillon que cette femme ! Nous comprenons pourquoi un de ses admirateurs canadiens John MURRELL a choisi de la mettre en scène à une période de de sa vie, la moins tumultueuse. La dernière, cela va de soi mais quoique…
Sarah Bernhardt, interprétée avec grande classe par Marthe Vanderbergue, bien que presque clouée dans son fauteuil – elle a été amputée d’une jambe – déborde encore de vitalité. Elle ne cesse d’asticoter son fidèle secrétaire, le dénommé Pitou, un amoureux transi peut-être, lui demandant de jouer quelques scènes de sa vie passée, les plus intimes, en endossant les rôles de divers personnages dont le plus étonnant est celui de la mère.
La comédie est fort bien enlevée, légère. Il y a du froufrou dans l’air celui qu’exaltent les mouvements de robe de Sarah. Impossible de l’imaginer austère cette grande dame. Elle n’en garde pas moins son mystère qui plisse à travers les yeux rieurs et pleins de gourmandise de son interprète. Jean-Christophe ARMAND, son complice partenaire, parfaitement drôle, est excellent.
Un bon moment de théâtre qui fond comme un morceau de sucre dans une tasse de thé au salon de Sarah Bernhardt. Le public s’y croit !
Paris, le 19 Juillet 2015 Evelyne Trân
Je pense qu’il y a une petite erreur …Sarah Bernhardt est née en 1844 et non en 1944….
J’aimeJ’aime
Bonjour,
J’ai rectifié la date (une faute de frappe)
Merci de m’avoir signalé cette erreur.
Cordialement
Evelyne TRAN
é
J’aimeJ’aime