Punk Rock d’après la pièce de Simon Stephens 25 > 28 juin au Théâtre de l’Aquarium

DIAPO-punkrock-aquariumAvec les élèves de l’Ecole du Nord (Ecole Professionnelle Supérieure d’Art Dramatique de Lille)

avec les 14 comédiens issus de la promotion 4 (2012-2015) de l’École du Nord : Jeanne Bonenfant, Ulysse Bosshard,

Clément De Preiter Baise, Baptiste Dezerces, Hugues Duchêne, Suzanne Gellée, Victor Guillemot, Lola Haurillon,

Jeanne Lazar, Zoé Poutrel, Lou Valentini, Arnaud Vrech, Haini Wang, Johann Weber

La petite salle de l’Aquarium investie par les comédiens de l’Ecole du Nord, devient cinéma théâtre pour une mise en scène à la fois feutrée et intense de Punk Rock, la pièce de Simon STEPHENS qui raconte la vie de jeunes lycéens au plus près de la réalité, c’est à dire une réalité à laquelle personne ne peut échapper, qui renvoit immanquablement à la nôtre jusqu’au moment où survient un drame.

Le principal acteur comme dans les pièces de Corneille ou Racine c’est le temps. Un temps pluriel naturellement qui au théâtre comme au cinéma doit repousser ses limites pour atteindre le spectateur. Temps subjectif de l’adolescence arboré par des adolescents qui peuvent s’éprouver au bord du vide tant les perspectives d’avenir sont angoissantes et qui doivent malgré continuer à faire comme tout le monde, aller aux cours, réussir leurs examens, commencer leur vie amoureuse, le tout derrière leur grille de « prison », le lycée.

Et puis il y a le temps de la cristallisation celle qu’opère le regard de celui qui sélectionne, qui refuse de voir s’échapper quelques moments de grâce, d’émotions et qui va se dépêcher autour des visages, des épaules, des gestes banaux, à l’affût d’une illumination soudaine, parasite, étrangère. Ce regard, c’est le miroir offert aux spectateurs sur l’écran au dessus de la scène, véritable voyeur insatiable qui grossit les visages, les gestes ordinaires, comme au cinéma.

La mise en scène au cordeau de Cyril TESTE entend diluer l’effet spectral de la scène sous le film de la caméra . La performance filmique qui rappelle ses codes, ses contraintes au début du spectacle s’empare de la pièce de Simon STEPHENS comme d’un tissus de vie, une sorte de tapis palimpseste qui dégorgerait sa poussière pour faire entendre les voix, tous les petits drames enfouis dans les motifs pourtant si connus de la vie de lycéens.

Les décors de scène réalistes sont empreints de la mélancolie sourde de ces jeunes êtres qui vivent dans des locaux étroits et sinistres et n’ont pour horizon qu’une porte peinte vitrée. L’on comprend alors l’œil persistant de la caméra qui aboie autour des personnages .

Nous avons envie de saluer l’interprétation des deux artistes principaux mais aussi la performance de toute l’équipe des comédiens dans cette mise en scène particulièrement impressionnante de Punk Rock, éloquente et talentueuse !

Paris, le 27 Juin 2015                              Évelyne Trân

 

 

 

 

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s