Mise en scène : Jean-Philippe DAGUERRE
Distribution : Alexandre BEAULIEU, Marguerite DABRIN, Marie-Laure GIRARD ou Maïlis JEUNESSE , Olivier GIRARD, Frédéric HABERA, Didier LAFAYE, Sophie RAYNAUD.
Décors et accessoires : Déborah DURAND
Costumes : Catherine LAINARD
Illustration : MICHKA
Billetterie / Collectivités
Tel. 01 42 65 35 02
DOSSIER LE GRENIER DE BABOUCHKA
Le Malade Imaginaire, cette mémorable pièce de Molière, plusieurs fois centenaire, se porte bien ! Pour s’assurer de sa bonne santé, les spectateurs peuvent se rendre au Théâtre MICHEL où la compagnie du Grenier de BABOUCHKA, en Résidence, en donne une version pleine de vitalité tout en respectant ses atours classiques.
La mise en en scène de Jean-Philippe DAGUERRE est très amusante. D’entrée, sur scène, le héros grotesque de la pièce, ARGAN, trône sur une chaise percée couleur or et manipule un boulier comme un gosse tout en énumérant ses dépenses en médecines.
Et, le texte de Molière rutile de drôlerie et de vivacité. La recette de Molière : faire rire le public avant même qu’il ait le temps de réfléchir. Les enfants pourraient avoir l’impression d’être au cirque tant cet Argan est grotesque. Par contraste Toinette est toute fraicheur, finesse, charme. Quant à DIAFOIRUS, le médecin et son neveu, ils éclatent de ridicule tant par leurs propos que leurs costumes extravagants.
Cette pièce pleine de quiproquos, complots, simulations, déguisements est tout en mouvement. Mise en scène de façon alerte, elle a des accents de commedia dell’arte. L’interprétation de tous les comédiens est très juste, voire excellente.
Jean-Philippe DAGUERRE a choisi l’axe du rire, de la fête, pour le bonheur des enfants accompagnés des parents heureux de leur transmettre cette fine fleur du théâtre de Molière qui rime avec plaisir, détente, divertissement. Il s’agit vraiment d’un spectacle familial drôle et captivant (on ne voit pas passer le temps) qui illumine une journée de dimanche. Cela vaut bien une visite au zoo de Vincennes ou une représentation de Guignol aux Tuileries avec en prime, inégalable, la prose de Molière !
Le 23 Février 2015 Evelyne Trân