LA BANDE DU TABOU AU THEATRE 13/JARDIN – 103 A, boulevard Auguste-Blanqui – 75013 Paris (métro Glacière) du 14 Mai au 23 Juin 2013

 P.S. : Claire BARRABES, Lorraine de SAGAZAN, Guillaume TARBOURIECH,  était  invités  à l’émission « Deux sous de scène » sur RADIO LIBERTAIRE, le samedi 25 Mai 2013 (disponible à l’écoute sur le site « grille des émissions de Radio Libertaire » et téléchargeable.)

  • Avec
    Claire Barrabès (Françoise),
    Fiona Chauvin
    (Zazie),
    Sol
    Espeche (Juliette),
    Antonin Meyer-Esquerré (Jean-Paul),
    Pascal
    Neyron (Boris),
    Yoann Parize
    (Serge),
    Lorraine de Sagazan (Simone),
    Jonathan Salmon
    (Jacques),
    Guillaume
    Tarbouriech (Marcel)
    et les musiciens
    Cédric Barbier (percussions),
    Delphine Dussaux (piano)
    Lucas Gaudin (saxophone)

Il doit y en avoir encore quelques bougres qui ont connu la  cave du Tabou dans les années 50. Je pense notamment à Jo DEKMINE le directeur du Théâtre 14 à BRUXELLES. Le mythe veut que la cave ait été découverte par Juliette GRECO qui laissa tomber son manteau par inadvertance dans la cave. A cette époque, ni Gainsbourg, ni Ferré, n’étaient encore connus. Simone de Beauvoir et Jean Paul Sartre étaient jeunes, déjà célèbres et attiraient comme des papillons, des artistes fauchés au Café de Flore.

Il faut dire que rien que le nom Tabou résonne comme un défi. Boris Vian, surnommé le Prince du Tabou, y installa avec ses frères un orchestre de Jazz.  Un vent d’Amérique soulevait les tables et les esprits, on y croisait Miles Davis, Henri Salvador, et les danseurs improvisaient leurs danses sous des airs de bebop.

Véritable créateur d’ambiance, Boris Vian noctambule et lunatique y enfanta ses meilleures chansons. Oui, il faut bien imaginer que c’est au milieu de la danse, en plein boum, au cœur de l’estrade  dans un espace confiné mais explosif que s’emballèrent ses chansons les plus disjonctées : Déshabillez-moi, La java des bombes atomiques,  Fais-moi mal Johnny etc.

Le sublime Marcel MOULOUDI fût son interprète ainsi que la délicieuse Magali NOEL. Je profite de l’occasion pour rappeler  que le grand mélodiste Claude VENCE a mis en musique 23 chansons de Boris Vian dont la fameuse « Je voudrais pas crever ».

Dans la cire de ce nid d’abeilles, nombres d’artistes et écrivains ont laissé leurs empreintes, tels que Prévert, Queneau, Brel, auxquels se sont associés les compositeurs : Kosma, Jimmy Walter, Michel Legrand et bien d’autres.

La bande du Tabou s’est donc réincarnée sous les traits de jeunes venus du Studio d’Asnières qui inaugurent de très jolies chorégraphies d’abeilles capables de tirer de nos mémoires parfois jaunies, ce miel dont nous avons tant besoin pour réveiller nos ardeurs. Qui danse, qui chante, qui parle ? Qui rêve sinon les spectateurs qui croient vivre un rêve éveillé, celui de la bande du Tabou, quand les mots font la  fête et s’entrelacent joyeusement, se conjuguent aux corps pour les faire danser, s’échappent du piano, des percussions,  guidés par leur seul flair.

Les chansons de Boris Vian et de ses complices n’ont pas pris une ride. Même plongées dans leur sirop d’époque, elles sont en train de manifester qu’elles appartiennent à la jeunesse de tous les temps qui grimpe sur les tables pour chanter, fanfaronne ou pleine de résolutions, à qui veut bien l’entendre, sous la plume de Prévert : « Je suis faite comme ça ».

Véritable comédie musicale où chaque danseur- chanteur- comédien s’amuse à sur jouer des personnages célèbres : Françoise, Simone Jean Paul, Marcel, Serge, Jacques que les spectateurs se feront un plaisir de retrouver derrière leurs  prénoms.

 Les spectateurs de ce joyeux cabaret dansant, piqués par ces guêpes effrontées, sauront reconnaitre le dard de Boris et les autres, en guise de tatouage de leur éternelle jeunesse.

Vous qui refusez de vieillir, empressez-vous d’aller boire cet élixir au Théâtre 13, à consommer sans modération !

   Paris, le 10 Mai 2013              Evelyne Trân                     

 

 

 

Un commentaire sur “LA BANDE DU TABOU AU THEATRE 13/JARDIN – 103 A, boulevard Auguste-Blanqui – 75013 Paris (métro Glacière) du 14 Mai au 23 Juin 2013

  1. Ah quel bonheur ce moment de liberté !
    Quand l’humeur nationale s’affiche ostensiblement dépitée, cette représentation dit la joie de vivre et de créer ensemble : c’était sans doute le but des artistes et il est magnifiquement atteint : bravo!

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