Avec Ed Wood, Astien, Mathurin –
Mise en scène Julie Chaize
Depuis le temps que la poésie Slam ruisselle dans les cafés, nous devrions pouvoir définir le mot Slam. En un clin d’œil, Wikipédia nous livre cette définition :
«Situé entre la joute oratoire, la poésie et le one man show, le slam est un art oratoire où quiconque veut s’exprimer… ». Les définitions sont ainsi faites qu’elles nous rassurent face à l’insuffisance de notre lanterne, tout en avançant des hypothèses percutantes.
Imaginons que ce quiconque se mette en tête de devenir vedette, car pas de salut sans ambition. Eh bien, cela pourrait donner ce trio de moustachus qui ont décidé de créer un club où la poésie triangulaire, celle qui rebondit dans les brouhahas des bars mais aussi celle qui décolle des souvenirs d’enfance, celle qui pourrait bien chevaucher Lamartine, se retrouve à la fois fière et complexée, représentée par un monstre à trois têtes, multiforme, bizarroïde, hors normes, déréglé.
Ils se la jouent, ces poètes, sur scène comme des jongleurs de mots, des voltigeurs de cirque. Et en même temps, ils se présentent comme des « quiconque », beau gosse, titi parisien, beur de Saint Denis, Gavroche des barricades, enfant de Poulbot, slameur ouvrier. Il manque juste le look bourgeois, bon chic, bon genre. S’ils se la jouent « grandiloquent Moustache, poésie Club » c’est sans doute que de nos jours, il n’est pas si évident de professer sa vocation de poète. « Je suis poète » et je le clame à toutes les sauces. Autrefois, il valait mieux s’appeler Paul Fort; aujourd’hui, forts d’héritages multiculturels, il faut planter ses choux, ou plutôt ses textes, ailleurs que dans les livres, sur scène, au théâtre. Ce n’est pas nouveau, mais tout de même.
Il semble que ces poètes slameurs ont besoin de se ressourcer auprès du public qu’ils interpellent comme des marchands de savonnettes, ou des dragueurs impénitents de jolies filles. Cela donne un spectacle joyeux, interactif. Et surtout, nous assistons à la création de poésies en direct, car en grands artisans, ils donnent l’impression d’improviser, j’’allais dire apprivoiser des mots de tous les jours qui refont surface en chantant pour notre plus grand plaisir. Et pour en jouir à volonté, dans les meilleures conditions, ces trois artistes convient tous les amoureux, amateurs, professionnels et essuyeurs de mots à les retrouver, sur la scène des TROIS BAUDETS, que, ne l’oublions pas, ont traversé bien d’illustres prédécesseurs !
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Paris, le 23 Novembre 2011
Evelyne Trân
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je veux voir cette pièce =)
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Je l’ai ai vue au festival cette année ils sont géant, c’est vraiment énorme, un mélange de poésie qui à la fin est comique 😀 c’est vraiment superbe.
Vous gerez les gars 🙂 merci
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