Avec
Gérard Dubouche (dans le rôle de Zé, le pied-noir)
Thierry Paul (dans le rôle de Loule, le Provençal «de souche»)
Philippe Chuyen (dans le rôle de Monsieur Blanc, le Parisien)
Mourad Tahar Boussatha (dans le rôle de
Yaya, le Français issu de l’immigration algérienne)
Interview de Philippe CHUYEN dans le cadre de l’émission DEUX SOUS DE SCENE sur Radio Libertaire 89.4 le samedi 3 Octobre 2020.
Synopsis
En Provence, sur un terrain de boules, quatre joueurs s’affrontent : Zé, le pied-noir; Yaya, le Français né de parents algériens ; Loule, le Provençal «de souche» et Monsieur Blanc, le Parisien fraîchement arrivé dans la région. On pourrait croire à une simple partie de pétanque entre amis. Mais ce sont toutes les souffrances de la guerre d’Algérie et les questions d’identité qui nous sautent soudain à la figure. Au gré des boules pointées ou tirées, le passé resurgit et on découvre les blessures secrètes de chacun, leur lien filial et intime avec cette guerre : ils s’opposent, se liguent, livrent leur vérité mais tous ont à cœur de finir cette partie, sur ce terrain qui les rassemble et les unit…
Texte puissant, interprétation musclée, mise en scène inventive, Les Pieds Tanqués propose un grand moment de théâtre à la fois historique et jubilatoire : une comédie dramatique forte, sur l’identité et le vivre ensemble, dans laquelle les mémoires s’entrechoquent et où la gravité des propos n’exclut pas l’humour. Grosses engueulades garanties et fous rires assurés !
Note d’intention de l’auteur
Depuis le 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, célébré en 2012,
j’avais le désir et l’impérieuse nécessité de produire un spectacle ayant
pour décor cette guerre «qui ne dit pas son nom», période hautement
douloureuse de l’Histoire de France. Sans désir de polémique, de mise
en accusation ou construction d’un discours culpabilisateur, l’objectif de
Les Pieds Tanqués est de montrer qu’un juste travail de mémoire peut
constituer une arme d’apaisement face à des batailles mémorielles qui sont
souvent sources de haines et de conflits identitaires. Dépassionner le débat,
c’est ce qu’attache à faire la pièce.
Les quatre personnages à la fois attachants et drôles vont nous montrer que
dans une guerre il n’y a pas de vainqueur et que, près de 60 ans après les
«évènements», leur victoire à eux sera de continuer la partie, de ce jeu de
boules aussi futile qu’il nous est utile.
Philippe Chuyen