
Dominique DIMEY était l’invitée de l’émission DEUX SOUS DE SCENE sur Radio Libertaire 89.4, le 29 Juin 2019 ci-dessous en podcast



Avec Dominique DIMEY (jeu et chant),
Charles TOIS (accompagnement piano)
Richard BOHRINGER (voix off)
. Décors : Nils ZACHARIASEN
• Lumières : Stéphane BAQUET
CHRONOLOGIE DES POEMES ET CHANSONS
Paris par cœur (Bernard Dimey / Jean Ferrat) – Au Lux-bar (Bernard Dimey) Les enfants de Louxor (Bernard Dimey) – Quand on a rien à dire (Bernard Dimey) – J’ai trois amis (Bernard Dimey) – L’enfant maquille (Bernard Dimey / Charles Aznavour) – Mais si je n’ai rien (Bernard Dimey / Francis Lai) – Les pauvres (Bernard Dimey) – L’auguste (Bernard Dimey) – Le bestiaire d’autre part (Bernard Dimey) – Les imbéciles (Bernard Dimey / Léo Chauliac, Jean-Claude Pascal) – Tu ne m’as pas encore eu cette fois la vieille (Bernard Dimey) – Chanson pour Bernard (Dominique Dimey / Pierre Bluteau) – Syracuse (Bernard Dimey / Henri Salvador.
L’histoire de Bernard et Dominique DIMEY on la croirait sortie d’un conte de Prévert, c’est avant tout l’histoire d’une rencontre. Père et fille, Bernard et Dominique ne se connaissaient pas, c’est la poésie qui les a réunis, « le cœur a ses raisons que la raison ignore ».
Elle est parfois légère la vie comme un amour de jeunesse trop vite oublié et Bernard n’a pas su ou pas voulu savoir qu’il était devenu père à 26 ans. Dominique élevée par sa mère imaginait un père idéal, beau, grand.
Elle ne s’attendait pas à découvrir chez Bernard Dimey, surnommé l’ogre de Montmartre, un père plus que biologique, un père spirituel.
Bernard Dimey fait partie de ses artistes qui sont poètes dans la vie et pas seulement sur le papier, sans doute parce que la poésie, il faut la vivre pour pouvoir vraiment la communiquer. Bernard qui n’était pas attaché aux choses matérielles, ni à son apparence – il montait sur scène avec une chemise tachée – éblouissait le public par son charisme.
Tout le long du spectacle musical qu’elle a conçu en hommage à l’œuvre de son père, Dominique exprime sa personnalité bien à elle, celle d’une femme enjouée mais déterminée, qui s’identifie vitalement à une branche toute svelte et pleine d’énergie qui a jailli de l’arbre-poète en marche que représenta Bernard dans les rues de Montmartre, des années soixante à sa mort en 1981.
Ce sont les cafés, les rues, les gens du quartier qui ont inspiré à Dimey ses plus belles chansons « Parmi les joyeux drilles qui ne sont rien du tout mais qui sont tous quelqu’un ».
Sur scène, elle est toujours la fille de Bernard, la jeune fille si émue d’avoir été accueillie comme un rayon de soleil par Bernard. Alors l’on comprend facilement qu’elle souhaite encore rayonner pour lui et faire entendre sa voix à travers ses chansons qui vibrent merveilleusement.
Au piano, Charles Tois nous enchante par ses sourires complices et les propos de Bernard passent avec bonheur par le timbre de Richard Bohringer.
Le spectacle constitue un poème à part entière intitulé « Père et fille » un poème vivant d’une exquise simplicité que seuls savent interpréter ceux qui rêvent tout haut !
Paris, le 27 Juin 2019
Evelyne Trân