« Anaïs NIN – Une de ses vies » écrit et mis en scène par Wendy BECKETT – ATHENEE THEATRE LOUIS JOUVET – Square de l’Opéra Louis-Jouvet 7 rue Boudreau – 75009 Paris du 13 au 30 Mars à 20 H ( Sauf le 19 Mars à 19 H et les Lundis) –

écrit et mis en scène par Wendy Beckett

assistée de Diana Iliescu Vibert
traduction Park Krausen & Christof Veillon
avec Célia CatalifoLaurent d’OlceMathilde Libbrecht Laurent Maurel
scénographie et conception graphique Halcyon Pratt
création costumes Sylvie Skinazi
création lumières François Leneveu
création sonore Thomas Ray
création projections et création sonore adjoint Sébastien Angel
sculptures papier Li Hongbo
production Claire Merviel Production en accord avec Pascal Productions 

 

Il y a de la Joconde chez Anaïs NIN, un voile de poésie et de mystère qu’elle semble tendre à tous ceux qui s’étonnent de l’audace de cette écrivaine qui n’a pas hésité à consigner ses aventures amoureuses dans ses Journaux.

Anaïs NIN a cultivé l’Amour durant toute sa vie C’était son univers et elle ne posait le pied sur ses constellations, notamment cette étoile étrange que représentait pour elle Henry MILLER que pour devenir la proie et l’accoucheuse de sensations durables qui puissent l’accrocher à la vie.

 La pièce de Wendy BECKETT intitulée “Anaïs NIN et une de ses vies » n’a pas d’autre prétention que de nous transporter dans l’atmosphère des années 30, la fin des années folles, à Paris et à travers quelques scènes évoquer ses passions pour Henry MILLER et sa femme June, ses relations avec le psychanalyste Otto RANK et sa liaison ambiguë probablement incestueuse avec son père.

De toute évidence, Anaïs NIN ne recherchait pas la facilité. C’était une funambule qui tissait le propre fil lui permettant de vivre plusieurs amours à la fois, sans en briser aucun.

La jeune femme que nous montre Wendy BECKETT ne s’est pas encore affirmée, elle pressent les nœuds qui pourraient la faire faillir et l’emprisonner. Quelque chose est en train de l’éblouir, la liberté du désir, à travers Henry MILLER et sa femme June. Cette liberté peut aller jusqu’à l’inceste et être rejetée par la morale. Cette liberté c’est celle aussi de la création.

Célia CATALIFO interprète une jeune femme troublée qui n’a pas encore l’assurance de l’écrivaine qui n’en est encore qu’à ses prémices.

Face à elle, les personnages d’Henry MILLER, joué par l’excellent Laurent MAUREL, June, le psychanalyste Otto RANK et son père font figure de personnages offensifs et provoquants.

Il est sans doute illusoire de se représenter les amants d’Anaïs NIN aussi exubérants. Cela dit Anaïs NIN avait la notion du vaudeville et certainement de l’humour. Peut-être ne cessait-elle pas de jouer à cache cache, toujours désireuse de déloger de leurs cachettes ses amours, les yeux bandés.

Le joli décor des années 30 facétieux qui se laisse recouvrir de l’écriture prolixe d’Anaïs NIN, les beaux costumes, offrent une vision quelque peu écervelée de cette page de vie d’Anaïs NIN.

Fort heureusement, la transparence de cette page laisse entrevoir des zones plus sombres ou plus denses, notamment la scène où Anaïs NIN se débat avec son psychanalyste.

Tel quel, le spectacle est une approche divertissante et instructive d’une des pages de vie d’Anaïs NIN, à peine sortie de son cocon, prêtant son sein aux désirs de l’étourdissant Henry MILLER.

Paris, le 18 Mars 2019

Evelyne Trân

 

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