La Dégustation écrite et mise en scène par Ivan Calbérac au Théâtre de la Renaissance 20 boulevard Saint-Martin 75010 Paris, Métro : Strasbourg Saint Denis ou République

 

Avec : Isabelle Carré, Bernard Campan, Mounir Amamra, Eric Viellard et Olivier Claverie. 

Scénographie : Édouard Laug

Lumières : Laurent Béal

Costumes : Cécile Magnan

Assistante mise en scène : Kelly Gowry

Une coproduction : Théâtre des Béliers Parisiens, Théâtre de la Renaissance et Acmé Production.

Voici une pièce joliment brodée et réversible à agiter comme un mouchoir de poche parfumé.

L’arôme léger, sucré avec une pointe d’épices du breuvage est de nature à euphoriser les convives, voire les spectateurs invités à se laisser bercer par un conte quasi merveilleux pour adultes.

Le synopsis n’est guère compliqué et se plie volontiers à l’air du temps. Il pourrait servir d’annonce à une agence matrimoniale ou à un site de rencontres. Comment rencontrer l’âme sœur lorsque vous traînez le lourd bagage d’une déception amoureuse, d’un divorce ou d’un drame familial ?

Quel meilleur lieu de rencontre pour des cœurs meurtris qu’une cave à vins ?  

Quand les héros de la romance possèdent le charme d’Isabelle CARRE et l’aspect bourru tendre de Bernard CAMPAN, d’un coup de dés, le mystère se dépose sur votre coupe.

Il est curieux de remarquer que le valet de Marivaux prend désormais l’allure d’un jeune beur délinquant, que le maître des lieux tient boutique d’une cave à vins prestigieux et que la future maîtresse ne s’enorgueillit plus de ses lettres de noblesse.

Tout le monde doit travailler désormais dans ce bas monde, tout le monde veut réussir, tout le monde veut croire à l’amour et suprême gâterie de notre époque, il est même possible d’engendrer sans partenaire.

Si le synopsis ne brille pas par son originalité, il faut reconnaître que la plume d’Ivan Calbérac est vive et habile et surtout qu’Isabelle Carré et Bernard Campan sont les comédiens idéaux de  cette heureuse mélodie. Ils sont par ailleurs fort bien accompagnés par les autres interprètes, notamment Mounir Amamra qui joue avec fougue le jeune beur.

L’innocence du plaisir, celle de la dégustation d’un élixir du bonheur au Théâtre de la Renaissance, soyons honnêtes, c’est un joli coup de fouet pour le moral !

 Paris le 12 Mars 2019

Evelyne Trân

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