LA PAROLE DU SILENCE – COMPAGNIE MIME DE RIEN – Ecriture et interprétation Elena SERRA – Mise en scène Eugenio ALLEGRI – Au Théâtre du Ranelagh 5, rue des Vignes 75016 PARIS – Mardi à 20h, 1 représentation par mois – 18 décembre 2018 ; 22 janvier 2019 ; 19 février 2019 ; 19 mars 2019 –

Ecriture et interprétation Elena SERRA

Mise en scène Eugenio ALLEGRI

 

L’émotion est au rendez-vous dans le spectacle d’Elena SERRA, une émotion chargée d’écume où l’humour, l’espièglerie vont de pair avec la poésie, le conte de fée d’une artiste.

 Elena SERRA ne s’est pas remise de sa rencontre à 20 ans avec le mime Marceau lors d’un séminaire. Elle connaissait déjà la sculpture, la danse, le chant, la musique, il lui fallait ajouter une corde à son arc, le mime.

 Elle réussit à séduire le maître en interprétant Médée et entre à l’Ecole internationale du mimodrame créée par Marcel Marceau.

 Elle a plus l’allure d’une sorcière que d’une fée, la manager d’Elena mais quelle présence, quel bagout ! C’est la tante d’Elena un peu bossue qui n’a pas la langue dans sa poche qui donne le coup d’envoi à la bobinette cherra déroulant le parcours d’Elena.

 « J’avais 20 ans ! » ne peut s’empêcher de s’exclamer Elena avec son gracieux accent italien. Il faut croire qu’elle les a toujours, elle continue à valser sur les ondes d’un rêve devenu réalité.

 Comment perdrait-elle le nord quand tant d’esprits lui assurent que l’art du mime sollicite l’imaginaire du public, suspend le temps, renvoie à tous ces flottements indicibles qui suggèrent les sentiments sans jamais les figer.

 Avec grâce, elle interprète notamment la scène du Pierrot Deburau qui mime le vol d’une montre, cette scène célèbre des « Enfants du Paradis » incarnée par l’inoubliable Jean-Louis Barrault.

 Et puis, elle poursuit sa conférence sur le mime qui ne parle pas, avec de jolies anecdotes, sûre de ne pas se laisser enliser par l’émotion grâce à sa fringante tante qui la tire par la manche.

 Car Elena SERRA est aussi comédienne, elle est à la fois la nièce et la tante avec une aisance incroyable.

 Une véritable performance d’artiste dans le cadre lumineux du magnifique  Théâtre du Ranelagh.

 Il flotte dans l’air tant d’étourdissants souvenirs de Montand, à Prévert en passant par l’Italie et Marcel Marceau que le public a l’impression d’avoir fait sa provision de rêves pour l’année.

 A ne pas manquer !

 Paris, le 2 Janvier 2019

 Evelyne Trân

 

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