Bienvenue en Corée du Nord – Écriture et mise en scène Olivier Lopez au Théâtre de Belleville – 94, rue du Faubourg du Temple, Paris XI M° Goncourt / Belleville – Du dimanche 6 au mardi 29 janvier 2019 Du lundi au mardi à 19h15 et les dimanches à 17h Durée 1h20 –

 Photo © Alban  Van Wassenhove

Écriture et mise en scène Olivier Lopez,

Interprétation et collaboration à l’écriture

Marie-Laure Baudain, Alexandre Chatelin,

Laura Deforge et Adélaïde Langlois

 

Pensez-vous que cela vaille le coup d’aller écouter des clownesses raconter leur voyage en Corée du Nord ?

Elles sont drôles par nature, uniques dans le paysage, elles pourraient nous faire rire de tout et de n’importe quoi car les sujets de moquerie ne manquent pas.

Que leur est-il passé par la tête à ces paumées accompagnées d’un clown mâle dégingandé ?

Que pourraient-elles nous apprendre que nous ne sachions déjà à savoir que la Corée du Nord est gouvernée par une dictature, ce qui la rend particulièrement effrayante.

Mais c’est pour cette raison même, pour cet effroi que suscite ce pays, que le metteur en scène Olivier LOPEZ a décidé de les envoyer au charbon.

Est-ce à dire que la crasse de la bêtise et l’ignorance peut devenir un drolatique ou maléfique laissez passer.

Elles ont beau n’être que des clownesses, elles ont chacune leur petit moi attendrissant, cette naïveté déconcertante si proche de l’enfance.

Mine de rien, elles savent traverser le plafond de verre avec leur danse de missiles, leurs crachats désopilants sur l’effigie de l’idole.

Nous rions jaune tout de même tant le récit de voyage touristique nous livre un portrait de la condition humaine d’un Coréen du Nord, inimaginable. Un Coréen du Nord n’a pas d’autre référence, d’autre image dans la tête, au-dessus, devant et derrière lui et à ses pieds que celle du dictateur KIM Il-sung !

Nous aurions aimé que ces clownesses nous fassent rencontrer un Coréen du Nord en chair et en os mais sans doute n’est-ce pas possible, seul compte dans ce pays, le dieu vivant KIM Il-sung.

En désespoir de cause, il faut bien reconnaître le courage de ces clownesses qui jettent le trouble sur notre bonne conscience car le danger, il est là, de toute dictature, de nous réduire au morne silence et à l’apathie.

En vérité, elles sont bien proches de nous ces clownesses, le miroir qu’elles nous tendent ne manque ni de bon sens, ni de clarté, il est à notre échelle, tout bonnement humain !

 Paris, le 15 Juillet 2018

Mise à jour le 26 Décembre 2018

 Evelyne Trân

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