L’EMPREINTE – SCENE NATIONALE BRIVE-TULLE – NUIT OUVERTE AU THEATRE DE BRIVE le Vendredi 12 Octobre 2018 et EMBRASEMENT URBAIN à TULLE ET BRIVE le samedi 13 Octobre 2018 –

Théâtre de BRIVE Photo Olivier SOULIE

Théâtre de Tulle (Corrèze) le 4 mai 2018   Photo Olivier SOULIE

De mémoire de maires et surtout de la vox populi, Brive et Tulle  ne se sont pas toujours entendues. Trente kilomètres séparent les deux villes, de vingt à trente minutes en autobus. A vrai dire les voyageurs conviés à la visite déguidée de Bertrand BOSSARD, n’ont pas vu passer le temps. Ce guide pas comme les autres a dû traîner du côté d’Alphonse Daudet ou encore de Madeleine Marion, cette grande comédienne, il invente le concept du théâtre au bus, qui n’est pas encore labellisé mais devrait faire des émules.

 Photo Olivier SOULIE

Tandis que le beau paysage de la Corrèze avec ses notes d’automne épanoui, défile sous leurs yeux, les voyageurs accomplissent un véritable voyage dans le temps, celui de l’histoire épique de Tulle. Le parachutage sur la terre de Tulle ne  peut être qu’émotif, secouant, étourdissant lorsqu’il a pour instructeur un comédien qui déclare que l’organe vital d’une ville, c’est son théâtre.

 Les deux théâtres, ceux de Tulle et de Brive, réunis, font désormais figure des deux poumons de la scène nationale de l’EMPREINTE, qui vient juste d’être créée le 15 Juin 2018.

 Il fallait célébrer l’événement et c’est chose faite. Qui mieux que la mémoire collective pourra rendre compte de cette belle rencontre des Tullistes et des Brivistes au cours des deux nuits tumultueuses des 12 et 13 Octobre 2018.

 Il faut rendre au théâtre sa mission organique de rassemblement à ciel ouvert du public le plus divers. A ce propos Bertrand BOSSARD citait Victor Hugo « La culture coûte cher, essayez donc l’ignorance ! ».

 C’était donc nuit ouverte du 12 au soir jusqu’au 13 au matin, au Théâtre de Brive. Une occasion fabuleuse de découvrir comment un théâtre pouvait devenir un lieu de circulation favorisant les rencontres entre des publics très différents, venus soit partager un  festin, se déguiser, écouter un philosophe humoriste, Jean-Christophe ANGAUT, spécialiste de la nuit, la lecture musicale de l’Empreinte de P.Bergounioux par BABX, danser avec le Dj Set Mika RAMBAR, assister à une projection de films, à l’atelier chorégraphique de la Cie La Zampa et Marc Sens ou encore à la lecture marathon de 2 heures à 7 heures des Fleurs bleues de Queneau par Julie MOULIER.

 Chaque spectateur acteur a pu en quelque sorte inventer sa nuit, au fil de ses envies, ses curiosités, avec la possibilité même de s’endormir dans le dortoir sauvage aménagé à cet effet avec la certitude retrouver au petit matin le philosophe de la nuit, et le Dj set Mika RAMBAR et surtout la vaillante fée instigatrice de cette nuit, Barbara METAIS-CHASTANIER dramaturge associée de l’EMPREINTE.

  Photo Olivier SOULIE

Pour illustrer la soirée de clôture, à nouveau le public s’est retrouvé acteur, arpentant les ruelles de Tulle, un flambeau à la main, guidé par de curieux pyrophiles traînant des chariots enflammés, jusqu’à la Place Martial Brigouleix pour assister à l’embrasement final d’une grande roue énigmatique juste animée par le vent et la force d’un athlète, devenue  la proie des flammes avant que n’éclatent les feux d’artifice, véritables coups de tonnerre luxuriants  dans le ciel de Tulle.

 

Photos Olivier SOULIE

Cette récréation éblouissante, scénographiée par Pierre MECQUENEM et l’équipe de la Compagnie LA MACHINE, s’est poursuivie devant la façade du Théâtre municipal de Brive animée  joyeusement par les sourires des créateurs de l’EMPREINTE et soudain prise d’assaut, cernée de toutes parts par les éclairs prodigieux d’un feu météore.

 « Mais que fête t-on ? » ont dû se demander les badauds. Juste un mariage entre deux villes qui ont l’intention de partager leurs propres richesses, leur mémoire artistique avec un large public. L’EMPREINTE a déjà plus de 1500 abonnés, elle sait qu’elle peut compter sur plus de 41000 spectateurs qui pourront faire la navette (1 euro aller et retour) entre Brive et Tulle.

Un mariage culturel assuré d’une belle dote de 3,15 millions d’euros qui permet d’employer 28 permanents, 50 intermittents, 680 artistes, représente 8000 heures de travail, 3500 repas dans les restaurants etc. En somme une aubaine économique pour les Tullistes et les Brivistes.

 Et le public est Roi qui a droit à une programmation éclectique qui n’entend oublier personne parmi les amoureux de la danse, la musique, le théâtre, le cirque. Une place de choix est réservée aux auteurs vivants, compositeurs contemporains parce qu’il est temps de leur donner la parole sans crainte de blesser leurs incontournables prédécesseurs, Molière ou Marivaux, Vivaldi ou Berlioz.

http://www.sn-lempreinte.fr/le-programme/sections=tous_les_spectacles

 Discrets, voire même modestes, Nicolas Blanc le directeur de l’EMPREINTE et sa directrice adjointe Nathalie Besançon, sont conscients de l’ampleur de leur tâche. Ils défendent un « théâtre sensible et engagé, témoin de notre époque ».

Aux heureux élus, les Brivistes et Tullistes qui ont baptisé leur scène nationale du doux nom de l’EMPREINTE, nous ne pouvons souhaiter que prospérité. Il s’’agit bien à échelle historique Briviste et Tulliste, d’une révolution culturelle économique à hauteur de ce 2ème millénaire !

 Paris, le 16 Octobre 2018

 Evelyne Trân

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