OSCAR ET LA DAME ROSE – de Eric-Emmanuel SCHMITT – A LA COMEDIE BASTILLE – 5, rue Nicolas Appert 75011 PARIS – Du 30 Septembre au 6 Janvier 2019 – Jeudi à 21 h, Vendredi à 19 h, samedi et dimanche à 17 h –

Avec Pierre Matras

De Eric-Emmanuel Schmitt

Mise en scène Lucie Muratet

La pièce traite d’un sujet particulièrement délicat, les questions que peut se poser un enfant atteint d’une maladie incurable.

Eric-Emmanuel Schmitt a imaginé un conte où les questions et les réponses se chevauchent. Nous sommes tentés de parler de conte à cause de l’importance de la dame rose qui a l’aura d’une fée providentielle.

Appelons la, la fée imagination. C’est elle qui veille sur Oscar, un garçonnet à l’esprit vif, qui a beaucoup de mal à supporter la présence anxieuse de ses parents qui ont appris qu’il n’avait plus que quelques jours à vivre.

Pour lui permettre d’échapper à l’ambiance mortifère de l’hôpital, la dame rose pousse Oscar à exprimer ses rêves et même à les vivre tant il est vrai que la frontière entre la réalité et l’illusion est assez mince.

Oscar a le goût de vivre et ne réalise pas qu’il va mourir. Il vit dans l’instant présent. Cette force là, la dame rose décide de l’exploiter en exhortant Oscar à vivre chaque jour comme s’il s’agissait d’une dizaine d’années afin qu’il atteigne lui aussi l’âge requis pour s’en aller.

La dernière semaine de vie d’Oscar sera trépidante, il aura le temps d’écrire son journal adressé à Dieu, faisant office d’interlocuteur spirituel d’ordre païen plus que biblique, de se marier avec une petite fille, se réconcilier avec ses parents et enfin d’éprouver le bonheur d’assister au lever du soleil.

L’interprétation d’Oscar par Pierre MATRAS est intense, elle exprime à la fois la gravité et la naïveté
de l’enfant qui étonnamment ne se plaint jamais et est mentalement d’une énergie débordante.

La mise en scène réaliste et onirique de Lucie MURATET projette l’environnement de l’enfant, une montagne de jouets exorbitante qui peine à abolir le cadre austère d’une chambre d’hôpital.

Le spectacle est poignant, réaliste et viscéralement optimiste. Carpe diem, ce message est universel !

Paris, le 30 Septembre 2018

Evelyne Trân

 

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