- Auteur : Jacques Prévert
- Mise en scène : Philippe Nicaud
- Distribution : Idriss, Sara Viot, Fabrice Merlo, Pamphile Chambon, Sylvestre Bourdeau, Philippe Nicaud
Le scénario de Quai des Brumes a été tiré d’un roman de Mac Orlan qui a salué son adaptation pour le cinéma par Jacques PREVERT. Eh bien sûr, tout le monde se souvient de cette célèbre phrase « T’as de beaux yeux, tu sais » qui a immortalisé le regard Michèle MORGAN.
Par son aura, le couple mythique de Michèle MORGAN et Jean GABIN a tiré vers lui toute la couverture du film, laissant dans l’ombre les autres protagonistes.
Grâce à la remarquable adaptation de Philippe NICAUD, il n’y a plus vraiment de personnages secondaires car tous font partie de la toile d’atmosphère du roman noir de Jacques PREVERT servi comme un poème.
Il y a toujours eu des poèmes histoires chez Jacques PREVERT et ce Quai des brumes en fait partie comme si la poésie il l’entendait la dénicher partout et notamment dans les endroits les plus « louches ».
Sous son regard, les truands, les assassins, les déserteurs, les prostituées et les pauvres artistes ont leurs mots à dire. Et il y a toujours quelque chose les illuminant qui les rend humains, troublants, voire mystérieux.
Parce que tous ces personnages en dépit de leurs crimes ont du sentiment, qu’ils soient humiliés, désespérés ou jaloux.
Le spectacle superbement interprété par tous les comédiens est un hymne au sentiment, celui qui vibre dans la chair et la fait chanter.
Il y a la môme Piaf chez Prévert, poète des Rues, des braves et des malheureux. C’est ce que nous inspire ce spectacle enchanteur et la jolie Nelly, Sara VIOT.
Paris, le 26 Octobre 2017 Evelyne Trân