ASSISTANT MISE EN SCÈNE : FRANÇOIS RAUCH DE ROBERTY
LUMIÈRES : MATHIEU NENNY
VIDÉO : BRUNO BACCHESCHI
COSTUME : BRIGITTE DEMOUZON
Comme c’est étrange, en 1971, Catherine Salviat incarnait de façon extrêmement troublante le personnage de Mouchette, une jeune fille tourmentée dans un téléfilm tiré du roman de Bernanos « Sous le soleil de Satan ». Quelques décennies plus tard, voilà qu’elle interprète Mère Teresa un personnage réel, haut en couleurs, prix Nobel de la paix en 1979, canonisée en 2016.
En découvrant Catherine Salviat en mère Teresa, nous n’avons pas pu nous empêcher de penser à cette Mouchette. Ces deux personnages ne sont peut-être pas aussi éloignés puisqu’une même comédienne est capable de les interpréter.
Mère Teresa est devenue une icône – pas seulement aux yeux des catholiques – en raison de sa formidable personnalité, une ténacité à revendre lui permettant d’affronter la hiérarchie religieuse – qui n’entendait pas qu’une femme puisse prendre des initiatives – pour mener à bout son projet de missionnaire à Calcutta puis partout en Inde en assumant sa conviction « Ta place est au milieu des pauvres »
Mère Teresa était une femme d’action, une battante, une optimiste et une rebelle. Révoltée par l’idée que la misère puisse être une fatalité, elle n’y est pas allée avec le dos de la cuillère, créant 610 missions construisant écoles, hôpitaux et orphelinats.
Qui ne se souvient de ses yeux rieurs, de son énergie rayonnante ! Catherine Salviat incarne merveilleusement ce bonheur de vivre sa foi en l’homme. Bien davantage qu’une sainte, Mère Teresa se déclare humaine. C’est en tout cas le ressenti qui émane de la pièce de Joëlle Fossier et de l’interprétation de Catherine Salviat, lumineuse et vive.
La mise en espace de Pascale Vitiello est très sobre, juste quelques grands rideaux en fond de scène, une chaise et les battements d’ailes de Mère TERESA unissant l’espoir à la fraternité.
Paris, le 10 Septembre 2017
Evelyne Trân