CHEVEUX – de Julie Fonroget, Laureline Collavizza – mise en scène Julie Fonroget, Laureline Collavizza à LA MANUFACTURE DES ABESSES – 7 rue Véron 75018 PARIS du Du 27 août au 4 octobre 2017. Les dimanches à 20h et les lundis, mardis et mercredis à 21 Heures –

Conception création coiffures et costumes : Lika Guillemot
Conception création lumières et scénographie : James Brandily
Photos et collaboration artistique : Yann Kukucka
Production : Brouha Art
Co-production : Le Claje
Soutiens : Sandrine Mazetier, députée de Paris, RAVIV, spedidam

http://www.compagnie-brouhaart.com/cheveux/

De l’introspection capillaire au déballage « cheveuluesque » le spectacle de   Laureline COLLAVIZZA et Julie FONROGET invite le spectateur à s’embrouiller quelque peu les cheveux mais pour la bonne cause puisqu’il s’agit de prendre conscience comment cet élément de notre corps occupe une place de choix intime ou collective, consciente ou inconsciente dans notre quotidien.

De nombreux sketches émaillent le spectacle faisant rebondir le caractère épineux du sujet, dès lors qu’il se rattache à la religion, la culture, les fantasmes, les mythes, les superstitions.

 Le sujet est terriblement vaste et des tonnes d’encyclopédies ne pourraient en venir à bout ! Il parait d’ailleurs qu’une chevelure est capable de soulever à elle seule une tonne. Et sachant qu’un seul cheveu contient notre patrimoine génétique, nous pouvons continuer à fantasmer sur son importance.

Il semble que les conceptrices du spectacle aient opté pour la fibre affective. Du coup, nous pouvons sans nous arracher les cheveux éprouver combien l’affect supervise les comportements humains socio-culturels, politiques ou existentiels. L’un des sketches résume avec une belle ironie comment la chevelure marqueur de la féminité a été exploitée depuis des siècles, à travers l’iconographie religieuse, les grands peintres notamment Titien, perpétuant quelques fantasmes sur la femme tour à tour traitresse, grande dame, sainte ou pute.

Force est de reconnaître à travers cet inventaire que les relations des humains avec leurs chevelures sont aussi bien empreintes de conventions que d’extravagances.

 Courageusement et les cheveux parfois en bataille, les deux comédiennes démêlent leur savoir avec une jolie émotion, en écho au poème d’amour de la Comtesse de NOAILLES «Et c’est mon besoin fol comme mon besoin sage de préférer au monde un seul de tes cheveux ! »

Paris, le 10 Septembre 2017                  Evelyne Trân

 

 

 

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