L’ART OU LA VIE – UN DOCUMENTAIRE DE JAQUES DUTOIT SUR LE SCULPTEUR ET XYLOGRAVEUR GUILLAUME DE LA CHAPELLE AU TRAVAIL DANS SES ATELIERS – AU KINO FILMPODIUM Biel-Bienne Fbg du Lac 73, 20502 Bienne SUISSE – Dimanche 10 SEPTEMBRE 2017, 10h30, 20h30 – En présence de Jaques Dutoit et Guillaume de La Chapelle –

Long métrage documentaire de 70min


Réalisation : Jaques Dutoit

Production : Jaques Dutoit / Vidéo de poche


Étalonnage : Herbert Posch ( Vidéo de poche)

Monté à Video de poche

Embrasser un instant de création, c’est la sensation que nous procure le temps passé avec un artiste. Jaques DUTOIT possède l’art d’entrer comme un courant d’air dans l’univers d’un artiste. Courant d’air, le terme n’est pas péjoratif, si nous ajoutons des ailes à notre esprit, à nos souvenirs et tout simplement à notre regard. Celui de Jaques Dutoit étant particulièrement curieux et sensible, enclenche tous les précipités possibles ou imaginaires de l’événement, la présence d’une caméra. Pour ce faire, il se tient invisible et silencieux, juste désireux de laisser parler les choses elles-mêmes, comme pour faire croire au spectateur qu’il est lui-même en train de filmer ou qu’il rêve.

Nous entrons dans son film comme dans un rêve, ce rêve est super car il est aussi musical . Les petites joutes entre l’œil et l’oreille sont souvent époustouflantes, toutes sortes de musiques (jazz , électro, classique etc) s’invitent à la fête, certaines semblent déborder des gravures de Piranèse, envoyer de joyeux coups de boules aux silences juste apparents des matières utilisées par le sculpteur et xylograveur Guillaume de La Chapelle qui passionnément évoque les relations entre les volumes, les formes, les traits et raconte que pour lui le dessin est partout, qu’il est une réalité de tous les instants. Comment ne pas être ému d’imaginer toutes ces petites actions invisibles qui se mobilisent pour nous offrir du visible.

Dès lors nous comprenons que le désir de beauté, c’est celui d’une émotion, il s’exprime grâce au dialogue incessant qu’entretient l’artiste avec les matières, le plâtre, l’argile, la cire, le bois, le papier et ces éléments, l’eau, le feu. Et si vous ajoutez à ces considérations celles du temps, d’espace et de mouvement, c’est la mer que vous entendez et voyez à la fois, vous êtes submergés.

Guillaume de La Chapelle apparaît comme un artiste très humble qui accepterait volontiers d’être dépassé par ses créations parce qu’une oeuvre d’art apparemment immuable appelle la lumière. Elle devient un pôle de tous les instants en réfléchissant la vie et évidemment la vie, nous le devinons pour Guillaume de La Chapelle est pleine d’esprits.

Une oeuvre au présent, passé, futur, toujours en train de s’accomplir à travers votre propre regard, une oeuvre qui parle, c’est probablement le souhait de tout artiste. Pari réussi pour Jaques Dutoit avec ce film qui respire le bonheur de la création !

Précisons tout de même que ce film a été réalisé avec une petite caméra et les moyens du bord mais un bord constitué d’une équipe formidable !

Paris, le 20 Août 2017                                    Evelyne Trân

 

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