Le Nouveau Monde par la CIE ATTENTION FRAGILE – Dans le cadre du FESTIVAL AU VILLAGE de BRIOUX SUR BOUTONNE (Deux Sèvres) – Samedi 8, dimanche 9 juillet › 21h30 – lundi 10, mercredi 12, jeudi 13 juillet › 19h30 – Chapiteau, près de l’école Théâtre, cirque –

Photo Catherine BRIAULT

Écriture et interprétation :

Gilles Cailleau.

Ah si nous pouvions, nous adultes, nous mettre à la place d’un enfant qui vient au monde, si nous pouvions lire dans son regard étonné et son sourire d’ange l’histoire d’un monde infiniment meilleur qui s’annonce !

Belle illusion que celle du nouveau monde, la vérité c’est que le petit homme rêve d’éternité, d’immensité, qu’il voudrait pouvoir dialoguer avec les montagnes, avec les vieux arbres, le soleil et la lune qui ont vu ces pauvres fourmis d’humains se faire la guerre, mourir et renaître depuis des millénaires.

Qu’est-ce qu’un siècle à l’échelle de l’humanité ? Va t-elle se briser cette belle échelle tel un roseau pensant qui ignore démesurément ses limites ?

Nous ne les rejoindrons pas ces limites, ce sont des vues d’esprit. Mais restons positifs, il y a encore beaucoup de chemins à explorer pour le petit homme, notamment ceux qui sont dédaignés par le monde en place.

Gilles CAILLEAU, qui se décrit comme un vieil acrobate, est véritablement dérangeant pour le commerce actuel. C’est avec des objets de récupération, des vieilles chaises, des bouts de carton, du papier journal, des pétards et des petites marionnettes qu’il réussit à mettre en scène les événements les plus marquants de ce début du 21ème siècle, l’écroulement des tours jumelles du 11 Septembre, la galère des migrants.

Il invoque son corps de petit homme capable de traverser une planche ballottante sans écraser les corps des noyés, de marcher sur les mains au milieu de clous .

« Ton spectacle, il est bien, lui a dit un enfant, mais il n’est pas moderne ». Gilles CAILLEAU aussitôt rebondit, il se pose la question tout haut  » Qu’est ce donc qu’être moderne ?  » Il y a mille ans on parlait déjà de modernité. Pour ma part, je n’oserai demander à un arbre s’il est moderne, les arbres on les aime parce qu’ils ne nous appartiennent pas, comme le soleil, la pluie et la lune et même les pauvres y ont droit, figurez-vous !

L’humanité au bout des bras comme un arbre avec ses branches : Toi, tu es un arbre aussi petit homme, tu ne devrais jamais l’oublier et tu as cette chance, t’es un arbre qui marche.

Chez Gilles CAILLEAU, l’arbre est tout sauf immobile, il transpire, il est acrobate, penseur, musicien,  terriblement émotif. Il vit les saisons, celles de l’orage, de la douleur, de l’inquiétude, celles du rêve aussi.

Son spectacle se nourrit des floraisons de questions et de réponses du public lui-même. C’est un arbre ouvert dans lequel nous pouvons entrer muets, nous souvenir qu’il est possible de communiquer avec le monde en touchant la terre, avec les mains, les pieds, en écoutant sourire le corps juste par la peau, cette chair si fragile et si précieuse, notre véritable antenne humaine.

Gilles CAILLEAU dit « C’est un spectacle d’enfant qui ne comprend pas le monde,…». Une réponse traverse pourtant l’épopée du petit homme « Connais-toi toi-même » Quelle belle initiation au devenir du nouveau monde ! L’arbre ouvert nous a bouleversés !

Paris, le 5 Février 2017                                Évelyne Trân

Mis à jour le 6 Juillet 2017 

 

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