Interprètes / Intervenants
Interprète(s) : Hugues Hollenstein, Grit Krausse, Guillaume Druel
Adaptation : Hugues Hollenstein, Grit Krausse
Musique : Guillaume Druel
Masques et Peintures : Lara Manipoud
Administration : Lucile Malapert
Diffusion : Lucie Arnerin-Idoux
Attachée de Presse : Catherine Guizard
Villeneuve lez Avignon, à deux pas d’Avignon, un lieu unique, la plaine de l’Abbaye, avec des arbres, des arbres envahis par les cigales. Puisqu’elles viennent de faire leur mue les cigales, les spectateurs sont invités à faire la leur avec cette manne poétique que recèle le spectacle de la Compagnie l’Escale « D’un souffle tu chavires », librement inspiré du conte “Deux mots” d’Isabel ALLENDE.
Dans une roulotte aménagée pour donner la vie à tous ces objets à la fois insolites et communs tels des bibelots, une chaise, un livre etc. , dans ce vivier intime, oui, ils semble que les marionnettistes soient entrés en transe fantastique avec leurs jeux de corps et de masques qui s’enroulent, s’enchevêtrent comme s’ils entendaient mimer la danse du dieu indien SHIVA aux huit bras.
Seulement au bout de leurs bras, leurs jambes, leurs pieds, ce sont les personnages du conte d’Isabel ALLENDE qui mènent la danse .
Il y a le narrateur philosophe qui s’amuse du vide derrière son masque, Belissa, la vendeuse de mots et quelque peu sorcière, le Colonel qui ne sait faire que la guerre. Rencontre étrange et impossible entre ce colonel et Bélissa laquelle forcée à écrire des discours électoraux, saura néanmoins jeter un sort au Colonel grâce à deux mots. Qui n’ignore en effet le pouvoir des mots ?
Fabuleux n’est pas un mot trop fort pour décrire ce spectacle. Les masques sont extraordinairement expressifs, les marionnettistes de vrais acrobates et quant au musicien, qui ne ne se laisse pas perturber par le chant des cigales, un véritable chef d’orchestre.
Nous recommandons ce spectacle tout public à partir de 7 ans, d’un charme inouï, inespéré. Nous en avons oublié la chaleur, la fatigue, nous avons fait notre mue comme les cigales !
Paris, le 17 Juillet 2015 Evelyne Trân