Si vous entrez, ces jours-ci, dans la galerie AURORA, croyez-moi, si vous avez mis de côté vos habitudes, vous en ressortirez un peu hagards, un peu émus d’avoir folâtré dans les champs de rêverie d’IKIOU.
La série des œuvres qui sont exposées sont le fruit d’un long parcours aussi bien intérieur qu’extérieur, tant il est étrange de voir déborder de son facies asiatique un dialogue incessant entre l’orient et l’occident, ou pour citer Charles Trénet entre la lune et le soleil.
IKIOU est Coréen, il vit en France depuis plus de 20 ans, il n’a pas l’impression de peindre à la façon occidentale quoiqu’ il ait étudié aux Beaux Arts de Toulouse. Il ne renie pas ses influences : Claude Monet, Cézanne, entre autres. Il est curieux de tout, mais pour lui, sans doute, l’art de la peinture est libre, il doit se passer d’étiquettes. IKIOU a envie de peindre comme il respire, il explore ses paysages intérieurs pour les confronter à ceux de l’instant, de sorte que pour rester toujours en devenir, il engage ses propres toiles à discuter ensemble, sans dresser de barrières entre les périodes.
Chacun de ses tableaux a une histoire, alors imaginez quel brouhaha peut créer la réunion d’une dizaine de tableaux.
« Sentiments et impressions éclosent dans le mélange des couleurs» raconte IKIOU . D’instinct, IKIOU crée des sujets d’ombre et de lumière. Certains portraits s’expriment comme des apparitions, c’est-à-dire, ils ont un pied dans une autre sphère, ils peuvent déranger comme des facies inconnus. IKIOU convoque l’étrange, mais c’est un étrange plutôt apprivoisable, perméable, aussi irréel ou réel que le reflet du port de Honfleur dans une larme inconnue.
Va succéder à ce concert d’impressions, l’arrivée en marche de la forêt d’IKIOU qui serait composée d’un seul arbre en réalité, celui qui continue à pousser dans les rêves d’IKIOU, mais à différentes allures. Voici ce que dit IKIOU à ce sujet : « L’arbre de ma peinture signifie : rester debout pour les autres … mes toiles grandissent sans cesse …l’arbre est inhérent à l’épanouissement… Ma peinture offre à l’arbre entier tout le jardin.». Et encore : « Le gris de mes plages élève le réel de l’irréel ».
Un poème inspiré de Jean-Marie Blanche, collé sur la vitrine, est une invitation au voyage; il proviendrait d’un arbre, celui qui nous regarde, pense tout haut IKIOU.
Paris, le 21 Avril 2011 Evelyne Trân

Un commentaire sur “Ikiou’s garden, Exposition à la Galerie Aurora, 33, rue Mazarine 75006 PARIS, du 24 Avril au 9 Mai 2011, tous les jours de 11 H à 19 H sauf le Lundi”