PARIS LA GRANDE DE ET AVEC PHILIPPE MEYER au Théâtre LE LUCERNAIRE 53, rue Notre-Dame-des-Champs 75006 Paris DU 8 JUIN AU 21 AOÛT 2022 À 20H du Mercredi au samedi à 20 H, Dimanche à 17 H.

MISE EN SCÈNE BENOÎT CARRÉ
À L’ACCORDÉON JEAN-CLAUDE LAUDAT

A l’aube du 3ème millénaire, Paris s’éveille toujours à 5 heures du matin mais qui chante Paris aujourd’hui ? Les amoureux de Paris seraient-ils en voie de disparition. Nenni, ils et elles résistent et Philippe MEYER, humoriste, écrivain, chroniqueur de radio et professeur érudit devient leur porte-chansons lors d’un joyeux récital qui balade les spectateurs sur les crêtes des 19ème et 20ème siècle. A vrai dire, le temps ne fait rien à l’affaire, lesdites chansons nous éblouissent encore car elles croustillent de gaieté, d’humour, de tendresse et en somme de poésie. Qui oserait dire qu’elles sont ringardes et qu’elles nous parlent d’un temps :

Que les moins de vingt ans

Ne peuvent pas connaître

Montmartre en ce temps-là

Accrochait ses lilas

Jusque sous nos fenêtres 

Vous avez reconnu bien sûr La bohème de Charles Aznavour. Et vous aurez envie sûrement de réentendre parmi les plus belles :

Paris Jadis (Jean-Roger Caussimon, Philippe Sarde)

Les Halles de Paris (Georges Bérard, Georges Cornil)

Les tuileries (Victor Hugo, Colette Magny)

La rue des Blancs-Manteaux (Jean-Paul Sartre, Joseph Cosma)

Le capitaine « Au mur ! » (Jean-Baptiste Clément, Max Rongier)

Les Vieux messieurs du Luxembourg (Maurice Genevoix, Guy Lafarge)

La Joconde (Paul Braffort)

Philippe MEYER n’a évidemment pas la prétention de rivaliser avec de prestigieux interprètes tels que Juliette Gréco, les Frères Jacques, Marcel Aymé, Guy Béart etc. mais accompagné du talentueux accordéoniste Jean-Claude LAUDAT, il réussit à communiquer tout le bonheur qui en découle. Le public pourra déguster quelques anecdotes très instructives sur Paris La Grande. Parmi tous les drames de son histoire, il a choisi d’évoquer les massacres de la Commune en citant Louise MICHEL, et le choc qu’a représenté la destruction des halles en 1971. Également conteur et critique, il assume sa nostalgie du Paris d’antan.

Je ne résiste pas à citer cette strophe de Paris Jadis :

Paris c’est plusieurs villages

Et chacun a son visage

Le 16e a son langage

Et la Bastoche a le sien

Et le spectacle se termine sur un medley de 48 chansons où chacun pourra retrouver sa préférée. 

Paris sera toujours Paris pour ceux et celles qui l’aiment comme Montaigne qui assurait « Je l’aime jusque dans ses verrues et dans ses taches ». 

En quittant le Lucernaire et la Rue Notre-Dame des Champs, je pensais aussi à Jean Richepin et à son recueil « La chanson des gueux ».  Se qualifieraient-ils de gueux ces artistes bohêmes qui donnent de la musique aux voyageurs du métro. Sans eux, Paris, mon Paris ne serait plus Paris.

Le 10 Août 2022

Evelyne Trân

N.B. Article initialement publié dans le MONDE LIBERTAIRE.NET :

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