Reprise du spectacle « Gaston COUTÉ, L’INSURRECTION POETIQUE » par BRUNO DARAQUY, comédien. A Paris et en tournée : saison 2020/2021. Programmation en cours.

COUTE

En parallèle à d’autres aventures artistiques («A toi» tour de chant avec Nathalie Fortin, 2009, «Calamity Jane le procès» de et avec Patrick Font, 2013 ; «François Villon corps à Cœur» de Jean-Pierre Joblin, 2018), Bruno Daraquy a décidé de repartir sur les chemins de Gaston Couté. Un spectacle en solo dans lequel le comédien-chanteur raconte l’itinéraire du poète en interprétant ses textes majeurs.

 Entretien avec BRUNO DARAQUY

Propos recueillis par Laurent Gharibian en Juillet 2020.

Q: Quel est ton premier contact avec Gaston Couté?

             Entre Couté et moi, il existe d’abord un lien affectif parce que la langue qu’il emploie dans une grande partie de son œuvre est celle de mon arrière-grand-père. A quelques détails près, ils parlaient le même patois, cette langue d’oïl, ce langage témoin de l’ancien français. Tous deux étaient aussi des anticléricaux convaincus.

Ma rencontre avec Gaston Couté passe donc avant tout par le cœur. Une langue familière et un anarchisme de bon sens empreint parfois de naïveté m’ouvraient toutes grandes les portes de son œuvre.

J’ai ensuite découvert les enregistrements de Gérard Pierron et Bernard Meulien qui ont sans doute le plus contribué à sortir Couté des oubliettes. Puis ceux de Vania Adrien Sens, Jacques Florencie, Claude Antonini, Marc Robine… qui ont aussi apporté leur touche personnelle.

Enfin, tout cela ne pouvait que me conduire aux œuvres complètes éditées par Le vent du ch’min en 1976 et rééditées en 2018 par Les Editions Libertaires.

Q: Il y a donc un lien affectif. Cet arrière-grand-père connaissait-il Couté? Etait-il de la même région?

         Il ne connaissait pas Couté et n’était pas Beauceron mais Normand. De Louviers. Il n’y a que 200 km qui séparent cette ville de l’Eure de Meung-sur-Loire et seulement 100 km pour relier Louviers et Chartres. Les patois sont très proches.

Q: L’œuvre de Gaston Couté, c’est aussi cette langue originale, ce patois beauceron…

Les puristes du patois beauceron disent peut-être de moi: «Ce gars-là a pris des libertés». Oui!

Mon propos n’est pas d’être absolument fidèle à l’accent ou au patois. Je pense que beaucoup de ses interprètes font de même.

Pourtant il me semble que toutes et tous se sont tenus au maximum à la forme originale et donc… au patois de l’auteur.

Q: De temps en temps, on a envie de comprendre certains mots du patois…

Oui mais, tout de même, nous ne sommes pas face à une langue comme le breton, le basque ou l’occitan…

Par intuition, il est facile de comprendre Gaston Couté, ça reste du français. A l’exception, en effet, de quelques mots très spécifiques mais cela n’empêche pas de comprendre l’ensemble.

Pour les gens du sud, celles et ceux dont l’oreille est d’Oc par exemple, c’est un peu plus compliqué, il faut le reconnaître.

Q: Lorsque l’on t’entend, on apprécie la saveur des mots, l’accent léger. En spectacle complet ou avec seulement quatre textes comme ce soir, tu as déclenché les rires. La réaction est immédiate…

Il y a quelque chose de très sensuel dans cette langue qui véhicule des idées d’une actualité terrible. Les Electeurs, c’est formidable. Tout le monde comprend!

Je ne sais pas si la sensualité est dans la langue ou en Couté car sensuel, il l’était. Un type à fleur de peau, aigu, extrêmement malicieux.

Ce qui est succulent chez Gaston Couté c’est son art de passer du rire au drame en une phrase.

Q: Gaston Couté, un peintre du clair-obscur?

 Oui. Tout à fait.

Q: On pourrait penser aux frères Le Nain qui ont peint le monde paysan sous le règne de Louis XIV. Ils ont rencontré un succès extraordinaire. Cette matière picturale peut se comparer au style de Gaston Couté. Un style Gaston Couté jamais égalé… peut-être?

Il faudrait avoir tout lu pour le savoir mais voici ce que dit Michel Ragon dans son Histoire de la littérature prolétarienne de langue française: «Il y a peu de chantres de l’ouvrier agricole. Qui pourrions nous citer avant Couté? Qui après?»

Interpréter Gaston Couté me mène bien souvent à la lisière du conte – Il a souvent mis la poésie au service de la «racontade»…

La grande richesse de Gaston Couté c’est de dire des choses importantes avec des mots simples. Et par conséquent d’être accessible à tout le monde, de parler de la vie quotidienne avec tout ce qu’elle peut receler de beau, de poétique, de sensuel mais aussi de grave, de terrible.

Cette puissance émotionnelle, c’est peut-être ça le style Couté.

Q: Peut-on dire que Couté, tel un peintre, possède ce don d’observation? Tu parlais tout à l’heure de quelqu’un d’aigu. Il y a chez lui une acuité du regard tout à fait étonnante…

Tu parles de clair-obscur, des frères Le Nain… Effectivement, il travaille comme un peintre mais il n’est pas le seul poète dans ce cas.

Couté écrit sans fausses notes, son rythme est soutenu et c’est un révolutionnaire. Pas seulement au sens politique et social du mot.

Il écrit bien sûr dans la presse révolutionnaire, anarchiste de l’époque mais dans toute son œuvre il dénonce l’hypocrisie des «bonnes morales», les mensonges des curés, la rapacité des riches et la condition des «sans rien».

Q: Ces images restent, s’impriment dans les mémoires. Elles touchent les gens…

A plus d’un titre! D’abord – et je dirais malheureusement – elles sont d’une actualité criante. Comment ne pas penser à ces hommes, ces femmes, ces enfants qui dorment dans les rues lorsqu’on écoute Le christ en bois?

Et Le gâs qu’a perdu l’esprit, n’est-ce pas parfois celui qui harangue la foule dans la rue ou sur les quais du métro?

Ensuite, l’écriture dynamique et, comme nous le disions, imagée où l’humour est toujours en embuscade. Enfin, la générosité et cet amour de la vie qui transpirent dans toute l’œuvre.

Q: Ta découverte des œuvres complètes de Gaston Couté s’est faite à travers le papier. Qu’est ce qui t’a donné envie de passer de lecteur à acteur?

La réponse tient en un seul mot: nécessité.

A un moment donné m’est venu le besoin absolu de mettre au service de cette œuvre tout ce que j’avais pu apprendre en pratiquant le théâtre.

C’est ma manière à moi d’être, je crois, un passeur.

La lecture de Couté est un peu ardue. Pas autant que François Villon, bien sûr, mais tout de même, ça peut sembler fastidieux. Il faut que nos yeux et notre cerveau s’accoutument à l’écriture. Couté, il faut le dire, se le lire à haute voix.

Il faut que des chanteurs, chanteuses, comédiens et comédiennes s’emploient à faire vivre l’œuvre. C’est ça qui motive les lecteurs et lectrices à passer outre les difficultés. Passé cet obstacle, la route est belle.

Chez toi, il y a une grâce qu’on ne pense pas trouver quand on lit le texte. Une grâce que l’on ne trouve pas chez tous tes confrères. C’est un apport. Autant que la gestuelle très étudiée mais toujours naturelle.

Moi, je suis un peu dans la «racontade», ça me va bien car mon approche se fait moins dans l’interprétation poétique que dans celle d’un conteur.                       Je pense que Couté est un grand auteur. De nombreux artistes l’abordent avec leur propre sensibilité. Ils proposent leur lecture de l’œuvre.

Q: Tu aimes le mot «racontades». Il est évident que le public aime entendre des histoires avec un début, un milieu et une fin. Des histoires avec un sens, je ne dirai pas profond mais plutôt ancré dans le réel. Une résonance avec aujourd’hui?

Oui, un sens parfois assez profond. Il y a aussi des choses plus légères et des coups de canif… Dans «Les Electeurs», Couté moque le système, il rit des électeurs qui, comme les moutons, se font tondre avant de finir à l’abattoir…

Q: Parlons du poème  «Les Bornes» qui m’a beaucoup impressionné.

Couté aborde ici l’éternelle question de la propriété. Mais aussi de l’insatiabilité des hommes.

Par ailleurs, quand on lit ce texte (comme dans de nombreux écrits de Couté par exemple Les Mangeux d’terre), on ne s’étonne pas que la Beauce soit devenue ce qu’elle est: une espèce de no man’s land dont on nous raconte qu’elle est le grenier de la France alors que c’est un cancer! Cette terre est morte d’avoir été maltraitée, exploitée outrageusement! Rien n’y pousserait si on n’y mettait pas des tonnes de saloperies!

On a arraché les haies, rien n’arrête le vent; de ce fait la faune et la flore sauvage ont disparu en grand nombre…

Q: Les effets pervers du remembrement…

Oui, entre autres. La disparition des haies a été quelque chose de terrible.

Q: Dans l’œuvre de Couté comment as-tu choisi les textes? Tu es passé sur certains textes et tu y es revenu? Y a-t-il des textes qui ont mûri plus que d’autres, par exemple?

Il y a, bien sûr, les incontournables (Les Gourgandines, Les Bornes, Les Mangeux d’terre…).

Il paraît que je suis le seul à avoir chanté Les Absinthes…

Il y a des textes que je ne pouvais ignorer comme Les Electeurs et surtout La Chanson d’un gâs qu’a mal tourné.

Les Electeurs parce que l’anarchiste que je suis ne pouvait pas se priver d’une telle perle. (rire)

Pour La chanson d’un gâs qu’a mal tourné, c’est autre chose. Il y a dans ce poème une évidente filiation qui va de Villon à Brassens et passe clairement par Couté.

«Ho Dieu! Si j’eusse estudier

Au temps de ma jeunesse folle

Et à bonnes mœurs dédié,

J’eusse maison et couche molle

Mais quoy? Je fuyoie l’escolle

Comme fait le mauvay enfant…»

– François Villon: Le grand testament

«Dans les temps qu’j’allais à l’école

Où qu’on m’voueyait jamais bieaucoup,

J’voulais pas en fout’ un coup…»

– Gaston Couté: La chanson d’un gâs qu’a mal tourné

Je suis d’la mauvaise herbe

Brave gens, braves gens

C’est pas moi qu’on rumine

Et c’est pas moi qu’on met en gerbe…»

– Georges Brassens: La mauvaise herbe

Je suis moi-même une mauvaise herbe, pas toujours très en règle, gros mangeur de curés, épicurien voire rabelaisien (Fay ce que vouldras), je mène ma vie sans boussole.

Comme l’écrivait Couté, «ça m’a point porté bonheur» en tous cas, pas toujours…

De ce fait, Couté, Villon, Brassens… ça parle à tout mon être, au delà de la sensibilité ou de l’intellect.

Q: Il y a aussi ce texte: Les p’tits chats…

Le XIXème siècle rural s’en va pour faire place au siècle du productivisme industriel à outrance qui va provoquer un exode vers les villes. Les classes ouvrière et paysanne vont connaître une plus grande dureté, un plus grand mépris de la part des pouvoirs en place.

Encore plus dure est la condition des femmes, surtout les femmes du peuple, qui la plupart du temps subissent les hommes et n’ont aucune maîtrise de leur fertilité.

C’est encore pire pour les filles-mères. Les fameuses «dévergondées» bien souvent victimes d’un viol qui se retrouvent enceintes et que l’on rejette.

«Enfant d’peineuse, y s’ra peineux…»

Dans ce texte plein de tendresse, Couté se positionne clairement pour le contrôle des naissances mais surtout, il tape encore et toujours sur ce monde qui «t’naille et crucifie les vierges et les putains au nom d’la même morale», ce monde «qui ment jusque dans ses proverbes».

Q: Tu as prononcé un mot que l’on retrouve dans l’œuvre de Couté, c’est le mot tendresse.

Quand il parle de ses personnages, on dirait qu’il les caresse du regard…

Je crois qu’il aimait beaucoup les humains mais aussi la nature, les plantes, les animaux, tout ce qui est en vie.

Q: Pourtant il apparaissait comme un rugueux, un dur…

Pas Gaston le bonhomme mais Couté l’auteur.

Q: Evoquons ce fameux périple jusqu’à Gargilesse avec son ami Maurice Lucas. Ils font un triomphe mais parfois ils sont virés du village et partent de nuit…

Oui! Quel périple! 250 kilomètres à pieds pour aller récupérer des photos… Une folie!

Ils tentent de jouer dans les bourgs qu’ils traversent avec, en effet, des hauts et des très bas…

En raison de leur aspect rappelant plus le vagabond que le poète mais aussi parfois en raison d’une sulfureuse réputation de dangereux révolutionnaires. Parfois même, les gendarmes s’en mêlent.

Q: On le chasse ou on l’acclame. Parce que Couté a rencontré le succès dans les cabarets à Paris. Il a été reconnu par ses pairs.

On a toujours l’image du Couté maudit.

Tu as raison. A partir de 1902, il connaît un succès certain dans les cabarets. Particulièrement à Montmartre; puis il sera édité chez Ondet et collaborera  à différents journaux militants (Le Libertaire, La Guerre Sociale, La Barricade…)

Mais il meurt jeune et les artistes de sa trempe, à partir de 1910, vont être poussés en coulisse par des «humoristes» et les comiques-troupiers qui annoncent comme une fête la prochaine boucherie…

Mais il est maudit post-mortem. En cause? La guerre, bien-sûr, mais aussi sa famille, particulièrement son beau-frère, Emmanuel Troulet qui deviendra maire de Meung-sur-Loir puis conseiller général.

Il fera tout pour que l’œuvre reste aux oubliettes.

Bien que le «beauf’» en question ne soit devenu maire qu’après la mort du poète, il est certain que Môssieu Imbu c’est lui!

Lui qui avait dit un jour à Gaston: «Avec tes idées tu finiras par crever de faim!». Ce à quoi, Couté aurait répliqué: «Ben toi, tu crèveras d’indigestion!»…

Q: Ses œuvres complètes ont été publiées tardivement…

Il a fallu attendre que l’œuvre soit tombée dans le domaine public pour que l’on puisse l’éditer à nouveau. C’est en 1976, je crois, que les Editions Le vent du ch’min ont édité l’œuvre en 5 volumes plus un glossaire des mots patoisants. Dans le même temps, Gérard Pierron, Bernard Meulien, Vania Adrien Sens,  et quelques autres ont enregistré et joué Gaston Couté.

De sa mort à cette édition – près de 70 années – c’est une chaîne de quelques passeurs qui a entretenu la petite flamme… Les œuvres complètes viennent d’être rééditées par les Editions Libertaires accompagnées d’une biographie très complète et richement illustrée.

#https://editions-libertaires.org/

Q: On a vu tout à l’heure combien le public réagit. Combien il est touché…

Je les sens, je les entends, je vois bien qu’il y a des moments forts, qui marchent, qui font mouche. Mais je ne suis pas le mieux placé pour parler de mon talent… (rires)

C’est l’humanité de Couté qui touche le public. Cette grande humanité qui transpire dans chaque texte.

Et puis un sens de l’humour assez aigu, il faut le souligner.

Q: Couté a inspiré des compositeurs. Aujourd’hui, ils ont écrit de nouvelles musiques sur les textes du poète. On pense bien sûr à Gérard Pierron ou a un certain Wallon…

Oui, Jacques-Ivan Duchesne. Il connaissait très peu Gaston Couté et connaissait de très loin le travail de Gérard Pierron. C’était une lacune dans toutes les choses qu’il connaît. Il en connaît beaucoup…

Avec lui, j’étais sur une terre vierge. Je me suis bien gardé de lui faire écouter quoi que ce soit.

Il est Wallon. Un patois, il sait ce que c’est. Il sait l’importance culturelle de ces langues. Quant à son adhésion à l’œuvre, elle était évidente.

Je lui ai proposé une sélection de textes. Il en est sorti un disque et un spectacle. (Les Absinthes) paru chez Edito-Hudin en 2000, aujourd’hui épuisé. Tout éditeur est le bienvenu pour sa réédition puisqu’il vient d’être remasterisé.

 Q: Cette association a donné de beaux résultats. Une attention du public impressionnante, une réceptivité très forte. J’ai eu la sensation que les gens viennent retrouver Couté mais aussi le découvrir.

 Il y a celles et ceux qui viennent le retrouver, ou le découvrir mais aussi, celles et ceux qui le redécouvrent habillé d’autres mélodies, dans une interprétation différente.

Notre époque manque d’interprètes. Il faut jouer et chanter Gaston Couté aussi bien que Jean-Roger Caussimon ou Jacques Debronckart par exemple…

Il ne faut jamais ranger les grands ouvrages dans les caves ou les greniers. Il faut au contraire les déranger…

Q: Pour revenir à Bruno Daraquy, à ton travail de comédien et de chanteur, quels sont les auteurs connus ou moins connus que tu voudrais interpréter?

J’ai cité Debronckart et Caussimon mais la liste est longue.

Aujourd’hui je travaille sur François Villon. C’est un spectacle plus théâtral où l’on trouve plusieurs chansons signées Malto pour la musique et orchestrées par Laurent Bézert.

La pièce a été écrite par Jean-Pierre Joblin.

1463, dans l’un des cachots du Châtelet à Paris, François Villon attend. Il attend d’être pendu. Ainsi commence cette pièce intitulée François Villon corps à cœur.

Joblin a imaginé que son double lui apparaissait sur les murs de sa geôle.

Il s’ensuit une longue conversation dans laquelle le poète évoque certains moments de son existence et certaines de ses œuvres. Le tout est entrecoupé de chansons qui viennent prolonger et renforcer ces évocations.

Le poème Le débat du corps et du cœur sert de fil conducteur aux échanges entre Villon et son double.

Q: Y-a-t-il d’autres poètes auxquels tu t’attacherais?

J’aime beaucoup Lorca, peut-être pour sa fin tragique. J’aime aussi Baudelaire, Verlaine, Rimbaud et Prévert… Je n’ai pas de Panthéon. J’aime quand la poésie est un pavé dans la gueule des bourgeois!

Paris le 7 Juillet 2020

Propos recueillis par  Laurent Gharibian

Liens:

#https://gaston-coute-bruno-daraquy.jimdofree.com/

#https://francois-villon-corp-a-coeur.jimdofree.com/

Avis aux lecteurs et lectrices
Ne me demandez pas pourquoi le lien sur Villon recèle une faute (corp). Je n’en sais rien! Ce sont les mystères d’internet plus insondables que les desseins du Seigneur… B.Daraquy

 

 

 

 

 

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