Si loin si proche – Abdelwaheb Sefsaf / Aligator – Spectacle world-électro – Concert-récit – Durée 1h20 tout public – AuThéâtre de la Croix Rousse à Lyon, les 2 et 3 mai 2018 –

 

distribution

musique Aligator | texte Abdelwaheb Sefsaf | mise en scène Abdelwaheb Sefsaf en collaboration avec Marion Guerrero | avec les musiciens Georges Baux claviers et guitare Nestor Kéa live machine et instruments à cordes Abdelwaheb Sefsaf jeu, chant et percussions | lumières et vidéo Alexandre Juzdzewski | régie générale et son Tom Vlahovic

Tournée 2018 :

6 > 27 juillet à 16h10 (relâches les 11 et 18 juillet) : Avignon (84) – Le 11 • Gilgamesh Belleville 
16 octobre (en cours) : l’Horme (42) – Théâtre La Buire 
27 novembre  (en cours) : Givors (69) – Théâtre 
10 > 16 ou 17 > 23 décembre (en cours) : Paris – Maison des Métallos
Tournée 2019 : 
2 février : Tarare (17) – Théâtre 
7 et 8 février : La Comédie de Saint-Etienne (42) 
19 avril : Goussainville (95) – Théâtre Sarah Bernhardt 

L’émotion est omniprésente dans le spectacle SI LOIN SI PROCHE mis en scène par Abdelwaheb SEFSAF et Marion GUERRERO, avec une belle scénographie où s’invitent une montagne de ballons colorés et des chaises illustrées de superbes calligraphies du poème du poète palestinien Mahmoud DARWICH « Le mort N°18 ».  Elle n’est pas tapageuse, juste sincère, véhiculant des vents contraires, guidée par des impressions d’enfance qui emportent l’homme de scène à la fois musicien et conteur.

Regarder par le fenêtre de son enfance, c’est un peu comme faire un signe à l’enfant que l’on a été, enfant témoin d’histoires qui ne se racontent plus à l’âge adulte, de crainte de froisser le jardin secret. Comment parler des personnes que l’on a aimées, de son père, sa mère ses frères et sœurs, raconter que l’on vient de cette famille-là dont le parcours fait résolument partie du passé.

A l’origine, Abdelwaheb SEFSAF voulait parler des migrants d’aujourd’hui. En revenant sur les traces de l’enfant de migrants algériens qu’il a été, c’est tout aussi bien à sa famille à laquelle il rend hommage qu’aux migrants d’aujourd’hui qu’il s’adresse et au-delà aux générations de Français issus de parents immigrés.

« Je suis un arbre » nous dit d’entrée de jeu, l’homme de scène, et nous comprenons que cet arbre est parcouru de vents violents, de frémissements de branches douloureuses, mais pénétré de l’affection que l’enfant lui porte.

Quel enfant d’immigrés n’a pas entendu soupirer ses parents nourrissant toujours l’espoir du retour au pays ?

Né en France en1969, Abdelwaheb SEFSAF, à travers son regard d’enfant auquel s’ajoutent l’humour, l’esprit critique de l’adulte, tisse à partir de quelques souvenirs cuisants, un portrait de sa famille, drôle, épique, intense.

 Entouré par de formidables musiciens, Georges Baux et Nestor Kea, du groupe Aligator, Abdelwaheb SEFSAF illustre dans ce spectacle, la complémentarité du verbe et de la musique.

 Vaste champ de correspondances ouvert entre le chant, le récit et la musique qu’ils inspirent, orientale, rock et électro.

 

Photo Renaud VEZIN

C’est que l’arbre a plusieurs voix, l’orientale lyrique, élégiaque, et celle plus posée, occidentale, qui solidaires l’une de l’autre, permettent à l’artiste de déchirer le voile de faire dire à l’enfant qu’il a été, l’allégresse de vie qu’il porte en lui, son véritable flambeau !

 Paris, le 7 Mai 2018        Evelyne Trân

 

 

 

 

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s