Photo Philippe ESCALIER
Artistes : Anthony Figueiredo, Indiaye Zami
Ils n’ont pour rênes que leur imaginaire et cela suffit à nous les rendre sympathiques dans cette société envahie par les médias, véritable trappe d’Ali Baba. Qui pense pour nous, allez savoir, qui rêve pour nous , qui anticipe nos désirs et pollue notre ciel d’enfance à grandes pelletées publicitaires ? Où le détail pharamineux, où l’insolite ?
Un peu de courage, essayons donc de nous déconnecter du réel, de sa soupape d’illusions tentaculaires.
Photo Philippe ESCALIER
Les Vice-Versa ont d’ores et déjà pris leurs jambes à leur cou, ils courent, ils courent comme des gosses qui sautent par-dessus des haies invisibles. Celles-ci explosent à la vue des spectateurs grâce à des goupilles incroyables, des bruitages multicolores qui font partie de leur langue Vice Versa.
Indiaye, a la mine réjouie d’un petit gros, très expressif, son compère Anthony a lui l’allure d’un voyou de bonne famille, à l’élégante silhouette.
Ils se métissent fort bien tous les deux sur la piste de l’imaginaire, véritable luge où leurs talents de mimes et de magiciens éclatent.
Au passage, ils saluent Charlie Chaplin, Tex Avery, ils font rire les bambins dans la salle, ils improvisent invitant une spectatrice à participer à leur sketch « L’art de tomber amoureux ».
Photo Philippe ESCALIER
En résumé, les Vice Versa ont une pèche d’enfer et par-dessus le marché, ils sont humbles car ils croient au public ouvert et actif, prêt à les suivre dans leur course débridée, l’imagination à leurs trousses !
Paris, le 7 Avril 2018
Evelyne Trân