VIVE LA MOUSSON D’ETE 2017 ! – MEEC [Maison Européenne des Écritures Contemporaines] du 24 au 30 Août 2017 – Rencontres théâtrales internationales à l’Abbaye des Prémontrés à Pont-à-Mousson (54700) .

en compagnie des auteurs

Marion Aubert (France), Lola Blasco (Espagne),

Joseph Danan (France), Nathalie Fillion (France),

Marie Henry (France), Pascale Henry (France

Rebekka Kricheldorf (Allemagne), Collectif Le Grand Cerf

Bleu (France), Rasmus Lindberg (Suède), Wolfram Lotz

(Allemagne), Philippe Minyana (France), Lola Molina

(France), Lisa Nur Sultan (Italie), Nathalie Papin (France),

Christophe Pellet (France), Pauline Peyrade (France),

Tiago Rodrigues (Portugal), Roland Schimmelpfennig

(Allemagne), Marc-Emmanuel Soriano (France),

Helena Tornero (Espagne), María Velasco (Espagne),

Ivan Viripaev (Russie)

 

Voici la 23ème édition de la MOUSSON D’ETE à l’Abbaye des Prémontrés qui permet chaque année à des auteurs dramatiques d’assister à la naissance de leurs pièces grâce à des mises en espace  ou des lectures effectuées par des metteurs en scène et comédiens  chevronnés.

Rappelons que cet évènement fondé par Michel DIDYM en 1995 a révélé un bon nombre d’auteurs et qu’il s’agit dorénavant d’un rendez-vous majeur de la création contemporaine par ailleurs très convivial et très prisé par le public.   

Quelle belle équipe ! Les participants de longue date de ce rendez-vous estival dans la charmante ville de PONT A MOUSSON et la superbe abbaye de PREMONTRES, confieront volontiers qu’ils restent dans leur bulle toute la durée du festival particulièrement effervescent.

 Le festival a son propre journal ‘ Temporairement contemporain » dont les articles écrits par Laura ELIAS, Charlotte LAGRANGE et Olivier GOETZ distribuent de façon très éclairante et passionnante toutes les informations relatives aux LECTURES ET SPECTACLES parfois 4 en une journée.

La programmation, cette année, semble avoir opté pour une sorte d’état des lieux des mœurs, des états d’âmes individuels révélateurs d’une vision du monde désenchantée et angoissée, borderline, à travers le regard d’auteurs contemporains venus aussi bien d’Espagne, de France, d’Allemagne, de Russie,  de Belgique et de Suède.

Il émane néanmoins de tous les personnages incarnés par une belle troupe de comédiens qui jouent tous dans plusieurs pièces, une impressionnante vitalité quasi Pirandellienne qui intrigue, étonne, interpelle et noue les tripes, celles qui s’efforcent de manifester leur présence contre vents et marées politiques et mal être collectif.

 La question sera toujours de se demander quelle place, quel rôle échoient aux libertés individuelles, dans des sociétés dominées par la surenchère du tout pouvoir de l’économie, pourvoyeuse de rêves formatés au détriment d’aspirations spirituelles ou tout simplement personnelles qui crieraient famine.

 « LAS COSAS HERMOSAS » Délivre-toi de mes désirs de Maria VELASCO, auteure espagnole, à travers le personnage de Maria, une intellectuelle ayant pour amant Pap un Sénégalais, fait le portrait d’une « Espagne vivante et frémissante » toujours coincée dans ses entournures par ses casseroles de préjugés racistes. Le tout dans une langue vibrante, crue, lapidaire, toujours à brûle pourpoint.

Violence et souffrance, mal être, fissurent les masques qu’endossent les personnages au sein d’une même famille dans Solstice d’hiver de Roland SCHIMMELPFENNING, un auteur allemand et Insoutenablement longues étreintes de l’auteur russe Yvan VIRIPAEV qui accentue de façon radicale le délire qui gagne ses personnages « aux destins brisés » à travers la promesse d’un meilleur monde généré par leur force intérieure.

Aucune lecture ne laisse indifférent, les pièces proposées par le jury de la Mousson ne manquent pas de souffle poétique et politique. Leurs styles qui incluent souvent la narration et privilégient les tableaux plutôt que les scènes classiques avec leurs unités d’action, de temps et de lieu, peuvent déconcerter. C’est le parler vrai qui importe plus que l’effet littéraire avec le risque d’introduire une certaine banalité des propos. Mais le courant passe et véhicule une réelle énergie investie par une équipe de comédiens formidables !

Nous n’oublierons donc pas ce bel artifice théâtral de la cuvée 2017 en rêvant déjà aux moissons de l’été prochain !

Paris, le 15 Septembre 2017          Evelyne Trân

 

 

 

 

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