SexEden avec Susana Lastreto et François Frapier Texte S.Lastreto.Théâtre 14-20 Av.Marc Sangnier. 75014 Paris. M°Porte de Vanves.Tram arrêt Didot. Bus 58 – Les 17, 18 et 20 juillet à 20h30

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Nous avons eu la chance de découvrir SEXEDEN, un petit spectacle éclair qui a vu le jour au festival des Caves, et étant donné son succès s’est déplacé pour trois représentations au Théâtre 14 .

Toujours aussi farceuse, l’équipe de la Compagnie GRRR qui invite les spectateurs à gravir en file indienne, un labyrinthe d’escaliers sans savoir où il va atterrir. Le voilà qui se retrouve sur la scène ! Zut, un rideau se lève et il aperçoit la salle avec ses rutilants fauteuils rouges, vide !

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Surgissent un homme et une femme de belle corpulence. SEXEDEN ! nous allons certainement assister à un remake de la scène biblique d’Adam et Eve, revue et corrigée par Susana LASTRETO, pensons nous, en jetant un coup d’œil affligé sur l’arbre sec qui lève les bras au ciel au milieu de la scène.

Et bien pas du tout, c’est beaucoup plus comique. Il s’agit d’une rencontre entre un homme et une femme qui ont changé de genre et qui découvrent cette merveilleuse sensation de se retrouver dans la peau d’un autre sexe. L’ancienne femme et l’ancien homme qui forment un couple adorable se jaugent l’un et l’autre avec un sens critique désopilant. Chacun tient à sa nouvelle identité. Il (Susana LASTRETO, méconnaissable) a un côté matador avec son gros ventre imposant, elle (François Frapier toujours excellent a l’allure d’Alice SAPRITCH) en robe bariolée très voyante, ne cesse de rouler des hanches.

Conversations de comptoir aux portes de l’Eden, mais très bien frappées par la fine Susana qui sait faire tourbillonner les têtes de ces deux trublions homme et femme, lesquels finissent par en perdre leur latin lorsqu’il s’agit de décliner au plus fort de la détente, sa profession de foi : homo hominis, mulier mulieris… Quand on pense que le créateur a gratifié l’homme et la femme de sexes susceptibles de s’emboîter uniquement pour grimper jusqu’au septième ciel, quelle imagination !

La confusion des genres a cela de positif qu’elle engendre de nouveaux termes. Parité oblige, le mot biterie devrait rentrer dans le dictionnaire.

Le public captivé est impressionné par la transformation sexuelle des deux phénomènes . Elle l’ancien il, devient de plus en plus féminine, il l’ancienne elle, se prend vraiment pour un mec…

Leur parade amoureuse – ils forment un couple extraordinaire – est d’une tendresse inouïe.

Un petit bijou de spectacle, à une époque de crise hormonale, qui fait du bien. Pourquoi ne pas être homme et femme à la fois ? Luxuriant le jardin d’Eden de Susana LASTRETO et drôle, tellement drôle !

Paris, le 21 Juillet 2015                        Evelyne Trân

 

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