- Ecriture et mise en scène Manon Montel
- Assistante Stéphanie Wurtz
- Avec Stéphane Dauch, Thomas Marceul, Manon Montel
- Costumes Patricia de Fenoyl
- Lumière Arnaud Barré
- Production Hicham Fassi-Fihri & Leon-Gilbert Husictor G
Ils ont chacun leur maison dans la ville de Paris, Balzac du côté de Passy, Victor Hugo, Place des Vosges, et George Sand au musée de la vie romantique qui expose ses souvenirs. Ils sont nés au début du 19ème siècle, il y a quasiment deux siècles; leurs ailes de géant ne les empêche de planer au-dessus de nos têtes.
Ce sont les pionniers d’une littérature engagée, au cœur de leur époque en pleine ébullition.
Fine mouche, Manon MONTEL a eu la belle idée d’évoquer sur scène les relations d’amitié de ces trois écrivains, Sand, Hugo et Balzac qui avaient respectivement 26, 28, 31 ans en 1830.
Et les encres voisinent entre ces trois personnages, elles se côtoient sans se mélanger, illustrant les débats d’idées qui les opposait et les inspirait.
Ils avaient en commun la passion aussi bien sur le plan intime que littéraire et nous ont légué des chefs d’œuvre, salués de leur vivant. Leurs vies furent parsemées de combats.
Manon MONTEL soulève comme dans un jeu de mikado, les pensées, les discours, les poèmes attachés à ces grandes figures.
Le choix subtil, fortifiant nous éclaire sur la trempe de ces écrivains, sans séparer leur vie intime de leur rôle d’auteurs.
Parfum de Sand, d’Hugo, de Balzac, autant dire que les narines frémissent, les moustaches se redressent, les yeux s’écarquillent, les oreilles respirent. Le théâtre retrouve sa fonction majeure, celle de faire sortir de ses gonds la littérature.
« Une pièce de théâtre …cela doit être une sorte de personne ; cela doit penser, cela doit agir, cela doit vivre » proclamait Victor Hugo.
De toute évidence, Manon MONTEL et ses complices comédiens Stéphane DAUCH et Thomas MARCEUL se sont inspirés de cette pensée pour offrir une belle escapade théâtrale à ces grands auteurs (rappelons que Sand aussi bien que Balzac ont également écrit pour le théâtre). Leur clin d’œil au public jeune ou moins jeune est à la fois instructif et réjouissant !
Paris, le 14 Décembre 2018
Evelyne Trân