de et avec : Ambra Senatore
Aurions-nous pu imaginer que le château d’AGLIE était hanté par une créature mythologique ? Il suffit que le public entre dans le petit théâtre du château et observe ravi, le joli tableau champêtre que représente le rideau de scène pour que surgisse AMBRA SENATORE.
Sous nos yeux, elle se réveille, exécute quelques mouvements d’étonnement et se tournant vers ses camarades du tableau, elle nous les présente tout en s’amusant à reproduire leurs postures.
AMBRA SENATORE, c’est Eurydice. Sans aucun doute, elle fait partie du tableau mouvant où l’on voit Orphée jouer de la lyre au milieu de nymphes et de bergers. Une scène idyllique et naïve, qui s’anime grâce à une Eurydice irréelle et gracieuse, si heureuse de pouvoir dégourdir son corps figé sur la toile depuis plus d’un siècle.
Déjà elle s’inquiète de devoir reprendre sa place aux côtés d’Orphée, elle qui aime tant la vie et elle lance quelques chapeaux aux spectateurs en les priant ardemment de ne pas se retourner en quittant le théâtre.
Très vive, la prestation d’AMBRA SENATORE ne dure que dix minutes mais elle impressionne par sa grâce, son humour, sa légèreté féérique.
Grâce à AMBRA SENATORE nous apprenons qu’Eurydice est une danseuse. Son solo est un véritable petit haïku chorégraphique.
Paris, le 21 Juillet 2014 Evelyne Trân

