CIRCO AEREO – THE PIANIST au Théâtre ASTRA le 18 Juillet 2014

PIANIST

mise en scène : Thomas Monckton et Sanna Silvennoinen
création lumière : Juho Rahijärvi
création son : Tuomas Norvio, costumes : Kati Mantere

Dans le cadre du festival international TEATRO A CORTE de Turin, la compagnie internationale de cirque contemporain  finlandais CIRCO AERO, en première italienne a présenté un solo de cirque contemporain, the Pianist, interprété par Thomas MONCKTON, un artiste circassien  né en Nouvelle-Zélande.

 « Quel drôle d’animal, on dirait un artiste mais  dans les récitals, on l’appelle pianiste » Cette présentation du pianiste par Francis Blanche ,dans le Carnaval des animaux ,semble avoir été créée pour cet étrange fantomatique pianiste, personnage bizarre auquel  Thomas MONCKTON prête son visage très expressif et son allure dégingandée.

 Le synopsis contant  les  mésaventures d’un pianiste soucieux de briller dans les salons, en plein cauchemar, pourrait faire l’objet d’un nouvelle fantastique de Maupassant mais la dite nouvelle ne serait pas aussi risible.

 Thomas MONCKTON est tout à la fois, mime, clown, musicien, interprète, acrobate. On ne se rend même pas compte qu’il ne parle pratiquement pas tant il est occupé sur scène  à essayer de résoudre les diverses catastrophes qui s’opposent à son récital.

 Les enfants et les adultes encore tendres ne peuvent s’empêcher de s’émouvoir  pendant les tribulations de ce personnage prétentieux avec sa queue de pie et de songer à son pauvre piano, déjà vieux, martyrisé.

  Un piano sans doute mal accordé et qui en plus perd un de ses pieds. Quand le pianiste met sur son dos le piano, un instant le public peut avoir l’hallucination de voir un homme piano, portant sa maison comme une tortue et c’est fabuleux.

 Epique, bien mené et parfois même  poétique, le solo de Thomas  MONCKTON peut hanter l’imagination du public. Son aspect surréaliste et bouffon est de nature à faire vagabonder nos idées les plus sottes et les plus folles. Après tout si les objets nous jouent des tours   c’est que soit, ils sont bien vivants, soit que  l’invisible qui les manipule est plein d’humour.

 Les fantômes du spectacle « The Pianist » ne sont pas méchants.  Il suffit de les apprivoiser et de les faire rêver comme Thomas MONCKTON avec passion !

 Paris, le 19  Juillet  2014        Evelyne Trân

 

 

 

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