Dans la salle du Théâtre de l’ESSAION plongée dans l’obscurité avant le spectacle, nous avons rencontré le comédien, metteur en scène Jean PETREMENT, créateur de la Compagnie BACCHUS à BESANCON, qui présente à Paris, une courte pièce de BECKETT « La dernière bande ».
A notre sens, il doit y avoir plusieurs «bandes » de cette pièce car elle est diversement appréciée, suivant les mises en scène.
Jugée parfois sinistre et ennuyeuse, elle se révèle drôle et piquante grâce à l’interprétation de Jean PETREMENT.
Il nous parle de ses rapports avec le personnage de la pièce M. KRAPP, un personnage qu’il entend incarner puisqu’il a commencé à l’interpréter à l’âge de 39 ans et a fait le pari de le jouer jusqu’à 69 ans l’âge de M.KRAPP.
Sa vision a l’avantage de mettre en lumière l’humour de BECKETT qui voit chez M. KRAPP davantage un clown qu’un homme en fin de vie rongé par la solitude.
Avec ce personnage qui l’accompagne maintenant depuis plusieurs années, Jean PETREMENT continue d’autres aventures théâtrales, notamment en programmant une nouvelle version de « PROUDHON MODELE COURBET » qui a rencontré un franc succès au Théâtre Lucernaire et qui va être représentée à l’ESSAION ainsi que les 44 duos pour violon de BARTOK.
Nous vous invitons à écouter Jean PETREMENT lors d’une interview enregistrée au Théâtre de l’ESSAION, juste en face de la scène.
Evelyne Trân

Fascinant ! coup de masse existentiel
Du grand Art : la rigueur du créateur au service de la liberté du spectateur , c’est puissant ! Pétrement doit jouer dans la cour des grands !! chapeau !Instant après instant il construit pour lui des sous textes émotionnels intenses et parfaitement ciblés. De l’ homme aimant-aimable -aimé, subsiste principalement la part animale. Comme s’ il avait passé sans retour la frontière séparant définitivement les 2 êtres que sont-l’homme et son bagage d’animalité et l’animal dépourvu d’humanité BRAVO
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