Les mercredi et vendredi à 19h
Nous aurons le plaisir de recevoir les artistes, accompagnés du metteur en scène Jaques DUTOIT, Samedi 22 Septembre 2012, sur l’antenne de RADIO LIBERTAIRE 84.4 (Emission DEUX SOUS DE SCENE 15H 30-17 H).
Les fleurs chantent-elles dans le pré ? On oublie souvent qu’elles sont immortelles et que leurs couleurs peuvent être musicales.
C’est toute l’impression qu’occupent les vieilles chansons de notre enfance au coin d’un souvenir pour l’opéra des songes des sentiments lesquels sous quelque forme qu’ils s’expriment tempèrent nos mouvements de cœur.
De la même façon que l’on ne regarde pas un coquelicot sans souhaiter faire disparaitre au même instant le périphérique et les voitures qui l’ignorent, il faut s’abstraire de notre panoplie technologique pour traverser la rue comme un simple piéton à la rencontre d’une poésie qui brille sous ses pieds.
Ce bonheur-là Jaques Dutoit entend nous le faire partager en nous guidant simplement par la voix d’une soprano et d’un accordéoniste rompus au tricycle de la poésie, la musique et du chant.
Les vers de Verlaine, Hugo, Desnos, Ronsard froncent notre mémoire à travers des mélodies légères mais ardentes faisant résonner en cascade une belle toupie qui valserait sous nos yeux étourdis.
Complices, Françoise Pons et Piotr Odrekhivskyy s’offrent et nous offrent parmi d’éloquentes surprises, leur improvisation de « Mignonne » de Ronsard, « Le papillon et la fleur (Fauré, Hugo) , « Faut l’oublier » (air populaire)‘et sans doute plus connus, « Les trois beaux oiseaux du paradis » (Ravel).
Tout au long de son répertoire (33 chansons) Françoise Pons peut jouer sur les différents accents de l’amour, fil conducteur du spectacle : tendresse, colère, jalousie, innocence, coquetterie.
Cela divertit l’âme, la secoue un peu comme des plumes, chatouillant nos cœurs endurcis qui s’accordent en sourire aux jeux de scène des deux artistes.
Parmi les diverses flagrances du spectacle, les poèmes les plus courts sont les plus pénétrants. Une histoire de goût car le bouquet soigneusement ficelé par Jaques Dutoit est très riche.
Dans leur conquête de l’amour, nul doute que l’alchimie créée par cette myriade de poèmes et de mélodies ne jette un sort heureux et infini à leurs vaillants interprètes.
Paris, le 7 Septembre 2012 Evelyne Trân